Natacha Moorooven, conférencière à l’UoM : à la découverte de la Corée du Sud

Natacha Moorooven Natacha Moorooven encourage les Mauriciens à venir en Corée du Sud.

Natacha Moorooven est Assistant Professor, à Yong-In University, en Corée du Sud.

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Elle souhaite inviter les Mauriciens à découvrir les nombreuses perspectives qu’offre cette partie du monde. Elle était d’ailleurs parmi les 34 intervenants internationaux à livrer une présentation lors d’une conférence sur « Mauritian Academic Diaspora » en février dernier à l’Université de Maurice.

L’Assistant Professor pose avec les étudiantes de l’Université de Maurice.

L’Université de Maurice (UoM) à Réduit et Yong-In University en Corée du Sud tentent de démarrer une collaboration. Des programmes d’échange entre les deux pays sont en train d’être étudiés. « Un autre aspect de ce partenariat serait d’inviter les étudiants mauriciens à venir en Corée du Sud pour des programmes axés sur les langues. De plus, j’essaie d’encourager le maximum de Mauriciens à s’intéresser aux bourses offertes par le gouvernement coréen et les universités. Je suis également en contact avec le Board of Investment pour explorer les pistes éducatives entre les deux pays », explique Natacha Moorooven. Ces démarches font suite à sa participation à la conférence « Mauritius Academic Diaspora ».

Pendant 25 minutes, Natacha Moorooven s’est attardée sur le thème de « The Korea-Africa Relations: A Progressive Partnership in the Light of Neo-liberal Approach ». À l’issue de cette conférence, deux chercheurs du Mahatma-Gandhi Institute (MGI) ont fait une demande de bourse en Corée. « Encourager les Mauriciens à venir en Corée du Sud est un de mes principaux objectifs. Une jeune de 20 ans m’a contactée sur les réseaux sociaux pour suivre des cours de langue coréenne. De fait, ma présentation a eu des retombées positives », estime l’Assistant Professor.

Natacha Moorooven est issue d’une famille modeste. « Mon papa, cuisinier à l’ancien l’hôpital Civil, était le seul à subvenir aux besoins de la famille, confie-t-elle. Nous étions une fatrie de quatre enfants et il ne voulait pas que ma mère travaille afin qu’elle puisse nous accorder toute son attention. » Elle complète son School Certificate au collège SSS Bambous, avant de terminer son Higher School Certificate au collège Gaëtan-Raynal. « Mon frère aîné, un boursier de l’Église Adventiste et qui travaillait en Afrique-du-Sud, a financé mes études au Cameroun

en 1997.  » Quatre ans plus tard, elle obtient une licence en Information Management dans une université adventiste américaine basée au Cameroun.

En 2002, Natacha Moorooven se rend pour la première fois en Corée du Sud pour enseigner l’anglais, sur une base volontaire, à la Séoul Sahmyook High School. Les cours sont destinés aux travailleurs illégaux venus des Philippines, Thaïlande, Inde et Pakistan. « Quand je me suis inscrite au programme de volontariat, j’ai d’abord choisi Guam (dans la mer des Philippines), puis Australie alors que la Corée du Sud était le troisième choix, mais les procédures d’immigration y étaient plus rapides. C’est ainsi que je me suis retrouvée là-bas. »

Entretemps, Natacha Moorooven opte pour une maîtrise en Psychologie et Éthique. De 2005 à 2008, cette dernière s’installe aux États-Unis. Elle prend de l’emploi comme traductrice auprès une ONG, au Maryland. « En 2008, certains de mes amis à Séoul m’ont appris que des bourses étaient accordées à des étrangers. Comme c’est un pays que je connais déjà et que les liens diplomatiques m’intéressaient, j’ai fait acte de candidature », indique-t-elle. Elle est sélectionnée pour un doctorat en International Relations à l’Université de Sogang. En 2013 et 2014, elle exerce en tant qu’Adjunct Professor en Relations Internationales, à Gyeongju University.

 

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