Ce Curepipien de 61 ans porte le chapeau d’entrepreneur depuis plus de 25 ans. Il est expert dans la fabrication de maquettes de bateaux. Le sexagénaire souligne que cette activité lui apporte non seulement des revenus, mais aussi de la joie et de la satisfaction.
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C’est en 1991 que Nandlal a fondé son entreprise ‘Nandlal Ship Models Manufacturing’. « Avant de me lancer à mon propre compte, j’ai travaillé pendant environ 12 ans dans une entreprise privée engagée dans la fabrication de maquettes de bateaux. Toutefois, puisque je travaillais dans le département des ventes, je n’avais aucune notion de la production », raconte-t-il. Ensuite, il a rejoint une autre compagnie dans le même secteur d’activité, mais cette fois dans la production.
« Après un an, la compagnie a commencé à faire face à des difficultés financières. J’ai proposé à mon patron si je pouvais travailler à mon propre compte et le fournir en maquettes de bateaux. Il a accepté. » C’est ainsi qu’il a créé son entreprise. « J’ai débuté avec un capital de Rs 5 000 pour l’achat d’outils et de matériaux avant d’aménager un petit atelier à mon domicile, à Curepipe », ajoute Nandlal.
Quinze maquettes par mois
De fil en aiguille, l’entreprise a grandi pour devenir une référence dans la fabrication de maquettes de bateaux. Parmi ses clients principaux, on retrouve les grands hôtels, les revendeurs, les magasins touristiques ainsi que le Mauritius Duty Free Paradise. « La Small and Medium Entreprise DevelopmentAuthority (Smeda) est aussi l’un de mes clients majeurs et les maquettes sont prisées comme cadeaux pour des cérémonie officielles », souligne Nandlal. Normalement, il travaille seul, mais lorsqu’il y a de grosses commandes, il emploie quatre personnes à temps partiel. En moyenne, il produit 15 maquettes par mois. « En parallèle, je fabrique des porte-clés et des produits décoratifs en bois. Je dois dire qu’il y a une grande demande pour ces produits », affirme l’artisan. Ce dernier participe souvent dans les foires des PME locales et des foires internationales.
Le plus gros souci de Nandlal, c’est le manque de main-d’œuvre. « Les jeunes ne sont pas intéressés à l’artisanat. D’ailleurs, parfois, je dois refuser des commandes à cause d’un manque de main-d’œuvre car je ne suis pas en mesure de livrer les commandes à temps. » Pourtant, dit-il, c’est un secteur porteur surtout pour l’industrie touristique.
D’autre part, Nandlal déplore que le coût des matières premières ne cesse d’augmenter. « Il faut compter une hausse d’environ 400 % sur les coûts des matières premières ces dix dernières années alors que les prix des maquettes sont restés plus ou moins stables. » Son projet est de chercher des Mauriciens qui sont intéressés à se lancer dans ce créneau et de leur offrir les formations nécessaires.
Les prix : entre Rs 1 500 et Rs 12 000
Les maquettes de bateaux sont des produits à forte valeur ajoutée. Il faut compter à partir de Rs 1 500 pour une maquette d’une longueur entre 35 cm et 40 cm. « La maquette la plus prisée par les Mauriciens et les touristes est celle d’un mètre et 20 cm, dont le prix est à Rs 12 000 », indique le fabricant de maquettes de bateaux. Nandlal précise les prix qu’il pratique avec les les touristes sont les plus élevés.
Vie personnelle
Marié et père de deux garçons, âgés de 33 et 34 ans, Nandlal ne dépend pas de sa prochaine génération pour assurer la relève. « Il faut avoir de la passion et de l’amour pour ce métier. Tous les jours, je suis occupé dans l’atelier jusqu’à fort tard. Pour un entrepreneur, il n’y a jamais de congé. Il faut savoir jongler entre les fonctions. » Toutefois, il assure que le fait de travailler à domicile est un avantage. « Je suis toujours à proximité de ma famille. »
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