Il dépeint avec nostalgie ces souvenirs du passé, ancrés en chaque Mauricien. À travers ses contes, Nanda Pavaday raconte des petits morceaux de notre âme restés attachés à des lieux, des moments. Sa page Facebook compte plus de 11 000 abonnés en trois mois.
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Il faut revivre des petits trésors enfouis. Tizistwar nou pays, c’est un peu comme le bon vieux reso sarbon letan lontan autour duquel les gens se rassemblaient pour se réchauffer, tout en partageant des histoires, des blagues et des réflexions sur la vie, selon Nanda Pavaday. C’est en toute humilité qu’il laisse parler sa plume et partage avec les Mauriciens des bouts de son passé.
Connu sur la Toile pour ses analyses humoristiques, Nanda Pavaday est approché en 2018 par un quotidien pour une collaboration. « Comme nous célébrions les 50 ans de l’Indépendance, je me suis dit que c’était l’occasion pour moi de parler de mes souvenirs, de l’Île Maurice de notre quotidien », explique Nanda. Lorsque le journal ferme ses portes, Nanda ne cesse pas d’écrire. « J’avais déjà trouvé le rythme. Je me suis retrouvé avec 24 histoires qui n’attendaient qu’à être publiées », dit-il. Face au manque d’intérêt des entreprises, l’auteur finit par partager ses récits sur la Toile au début de décembre 2018.
Sensibilité
Une histoire en entraîne une autre, Nanda a posté huit histoires, les unes plus fortes que les autres. Le premier « Lavey Lané » a suscité de vives émotions chez de nombreux Mauriciens. Ses textes joliment illustrés avec l’aide d’un ami reçoivent des retours inattendus sur la Toile. Fim indien, Laboutik Sinoi, Siro zanana , Cyclonn Class 4, Zwé boul, Dilo Dir wi et Karo kann... « Les gens de tous bords prenaient du temps pour lire mes histoires, ces dernières ont même été lues sur une radio mauricienne en Australie. J’écris avec sensibilité, j’y mets toute mon âme et je me suis dit que je n’étais pas sûr d’avoir envie d’avoir beaucoup d’amour ou beaucoup d’argent ».
Nanda Pavaday propulse ses lecteurs dans une machine à remonter le temps. « Je n’ai jamais appris à écrire ou faire du story telling. Je parle à mon père, à mon entourage. Lorsqu’on lit certaines histoires, on peut même penser que j’ai 75 ans. Pour moi il est juste important de pouvoir garder une connexion avec les gens. » L’auteur souhaite que ses histoires puissent permettre aux jeunes de mieux comprendre leurs aînés, leurs rêves, leurs vécus et briser les barrières. Un vrai message de mauricianisme. « Je suis content de pouvoir apporter du bonheur aux gens et j’espère pouvoir trouver le financement pour que mes histoires restent de beaux souvenirs. »
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