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Nahel: le policier auteur du tir mortel maintenu en détention provisoire

Des messages et des fleurs apportés par des personnes en hommage à Nahel M., un adolescent de 17 ans, sont visibles sur le site où il a été abattu par la police, dans la banlieue parisienne de Nanterre, le 5 juillet 2023. Les affrontements entre la police française et les émeutiers ont connu une nouvelle désescalade au cours de la nuit, a déclaré le gouvernement le 5 juillet 2023, huit jours après le meurtre d'un adolescent par la police qui a déclenché les pires violences urbaines depuis des années. La police est restée fortement mobilisée, avec 45 000 agents patrouillant dans les rues, a indiqué le ministère de l'intérieur. (Photo Zakaria ABDELKAFI / AFP)

La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Versailles a décidé jeudi de maintenir en détention provisoire le policier auteur du tir mortel sur Nahel à Nanterre le 27 juin lors d'un contrôle routier, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier.

Ce motard de la police, Florian M., 38 ans, a été mis en examen pour homicide volontaire et écroué le 29 juin. Incarcéré à la prison de la Santé à Paris, il est apparu jeudi matin en visioconférence lors de l'audience de la chambre de l'instruction.

Il était représenté par son avocat, Me Laurent-Franck Liénard, qui avait fait appel du placement en détention de son client.

"Pour lui", son maintien en prison est "totalement désespérant. Il prend cette nouvelle, elle est cauchemardesque pour lui, il garde espoir, il va continuer à se battre mais est-ce qu'il en aura encore l'énergie ?", a réagi Me Liénard au micro de BFMTV.

"C'est un tsunami dans sa vie, il est frappé comme quelqu'un qui a connu un traumatisme majeur, il est encore dans un état de sidération", a également déclaré l'avocat.

La mort du jeune Nahel, 17 ans, le 27 juin lors d'un contrôle routier après un refus d'obtempérer, a été l'élément déclencheur de plusieurs nuits de violences urbaines en région parisienne et dans le reste du pays. Elles ont été marquées par des heurts entre émeutiers et forces de l'ordre, des scènes de pillages, des tirs de mortiers d'artifice sur des bâtiments publics et des incendies.

Devant l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), Florian M. a nié avoir prononcé la phrase "tu vas prendre une balle dans la tête", selon un  compte rendu de ses déclarations en garde à vue cité par Le Parisien.

Il a assuré avoir hurlé à Nahel de couper le contact et frappé à plusieurs reprises le pare-brise de la voiture "afin d'attirer l'attention du conducteur".

 

© Agence France-Presse

 

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