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Nadine sur son concubin violent : « Li dir li pou defigir mwa, zet lesans lor mwa e met dife »

Nadine a été bléssée au visage.

Nadine (prénom modifié), 29 ans, mère de trois enfants, allègue que son concubin la maltraite depuis plus de quatre ans. Les coups qu’elle a reçus dans la soirée du samedi 12 juin ont été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Elle a été blessée au visage et a porté plainte.

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Nadine raconte que J. L., son concubin de 32 ans, est un toxicomane. Et il la menacerait depuis plus de deux semaines. « Li dir li pou defigir mwa, swa li pou vid lesans lor mwa », relate-t-elle. Elle a porté plainte et ne comprend pas pourquoi il n’a pas été arrêté. 

Elle raconte que J. L. donnait du yahourt à leur nourrisson de dix mois, aux alentours de 20 h 30, à leur domicile le samedi 12 juin. « Ensuite, il a préchauffé de l’eau pour faire la toilette de la petite. Il m’a demandé de lui apporter un seau. Je lui ai alors dit de prendre celui qu’on utilise pour le bébé. Et il s’est énervé. Je n’ai pas persisté et j’ai apporté le seau. Malgre sa, linn koumans maltret mwa, li dir mwa mo enn mama lisyen e kan monn ariv pre ar li, linn donn mwa enn kalot », explique-t-elle.  Elle poursuit qu’elle a réprimandé son concubin et que celui-ci l’a giflée une deuxième fois. « J’avais dans ma main le seau d’eau tiède. Dégoûté et en colère, j’ai lancé l’eau sur lui. Et je lui ai dit : mo papa zame pann finn bat mwa, to bizin aret bat mwa ».

Elle ajoute que ce n’est pas la première fois que J. L. a recours à la violence physique. J. L. se serait jeté sur elle et lui aurait donné plusieurs coups de poing au visage et sur le corps. « J’avais mal, mais j’étais impuissante sous la force du père de mon enfant », poursuit-elle.

Elle s’est rendue au poste de police de Baie-du-Tombeau pour porter plainte contre son concubin. « Il est regrettable que J. L. soit en liberté », déclare-t-elle. Cela ferait quelque temps qu’elle aurait demandé à J. L. de mettre un terme à leur relation, à cause de son caractère violent. 

« Li dir li pa pou ale. Li dir li pou defigir mwa e fer moi bwar par pipe. Linn mem dir li pou vid lesans lor mwa e met dife. Cela fait deux semaines depuis qu’il ne cesse de me menacer », confie-t-elle.

Elle aurait mis sa mère et sa belle-mère au courant des intentions de J. L : « La police doit agir pour ma sécurité et celle de mon enfant. Pa atan gagn mor lerla pran aksyon », indique-t-elle. La police de Baie-du-Tombeau a ouvert une enquête.

Nadine s’était rétractée après la première plainte, car elle était enceinte à cette époque. Et elle avance qu’elle voulait donner une chance à J. L. Il aurait fait amende honorable pendant quelque temps, mais la violence aurait été de retour au sein du couple depuis décembre 2020.  « J. L. est accro à la drogue de synthétique. ‘Kan li fime li kool, li korek net. Me kouma li pena kas e pa kapav fime, li vinn violan. Sa violans la refas tou so bon ki li ena dan li », fait-elle observer.

Nadine est mère de trois enfants, dont deux fils, qui sont nés d’une précédente union et qui résident avec sa mère. Depuis quatre ans, elle a emménagé dans la maison que son grand-père lui a cédée, à Baie-du-Tombeau. Son concubin J. L. vit sous le même toit et le couple a une fillette, âgée de dix mois. 

« Durant notre union, j’ai accouché, à deux reprises, de deux bébés mort-nés. C’est avec beaucoup de précautions que j’ai pu mettre au monde ma fille. Je ne souhaite pas qu’elle soit témoin de violence envers sa mère. » Après avoir porté plainte, elle a élu domicile chez un proche, avec sa fillette de dix mois.
 
 

 

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