The Hamilton Furniture Company Ltd. Le nom ne vous dit peut-être rien, mais c’est celui d’un des grands fournisseurs de sofas de l’île. À sa tête, Nadiim Bhoyroo. Portrait d’un entrepreneur qui connait un succès fulgurant.
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En reprenant le flambeau de la petite société familiale, il en a fait une entreprise d’envergure. La fabrication des sofas, c’est vraisemblablement une histoire de famille chez les Bhoyroo. Le père comptait 25 ans d’expérience dans le domaine du garnissage et le fils en a douze, depuis son immersion dans l’entreprise en 2006. En 2009, le jeune homme inaugure sa société baptisée The Hamilton Furniture Company Ltd. Il propose aujourd’hui des ameublements d’intérieur et d’extérieur, des canapés et des transats, entre autres. Ces produits sont fabriqués à la chaîne ou sont des prototypes.
Dès ses débuts, Nadiim décroche un gros contrat, en devenant le principal fournisseur de Courts Mammouth Mauritius. « Cela a été possible, car nos produits sont à la hauteur des exigences du client », explique Nadiim. Outre cette grande chaîne, la société propose ses prestations aux hôtels ainsi qu’aux individuels. Pour pouvoir fournir à toutes ces organisations, Nadiim compte 24 employés, dont dix sont des étrangers. D’autre part, la société produit plus de 150 sets d’ameublements par mois dont les prix varient entre Rs 6 500 et Rs 60 000, dépendant de la qualité des matériaux. L’entrepreneur indique que la vente a explosé cette année, notamment lors de la fête des Mères, de la Coupe du monde et pour les 50 ans de l’indépendance de l’île Maurice.
À l’affût des technologies
Afin de varier la gamme de ses produits, Nadiim participe régulièrement depuis 2012 aux différentes foires internationales, avec le soutien de l’Economic Development Board. « J’ai participé à des foires aux Seychelles, à Madagascar, en Afrique du Sud, au Mozambique, à Dubaï et en Chine, entre autres », dit-il. Tout l’intérêt pour l’entrepreneur est de s’enquérir du savoir-faire et de l’expertise des professionnels du domaine et d’adopter ensuite ces pratiques. C’est aussi l’occasion pour lui de découvrir les matières premières, les équipements et les appareils dernier cri qui optimisent la qualité et la production. Par ailleurs, l’entrepreneur fait ressortir que ces évènements permettent de créer des liens, notamment avec des investisseurs potentiels.
D’ailleurs, grâce aux contacts créés, Nadiim a plusieurs projets, dont des ouvertures vers la Chine. « J’ai rencontré un investisseur chinois dans une foire à Dongwang en 2016 qui s’est montré intéressé à investir dans ma société. Ce nouveau partenaire m’aidera à concrétiser mon projet, qui est de m’implanter en Chine », dit-il. De plus, dans un objectif d’expansion, la société emménagera dans un nouveau workshop à la Tour Koenig, en février 2019 et proposera des produits additionnels, comme des meubles et du parquet. Actuellement la société est basée dans l’enceinte des locaux de SME Mauritius, à Coromandel. « À l’époque, j’avais bénéficié du soutien de la Small and Medium Enterprises Development Authority (SMEDA), à travers des business incubators mis en place pour les PME. Ils m’ont ainsi autorisé à m’installer dans leurs locaux ».
Défis à relever
Toutefois, le jeune homme indique que les défis existent. Il cite la dissolution de la BAI en avril 2015 qui a entraîné dans sa chute Courts Mammouth. « Cela nous a affectés pendant plus de huit mois, car nous n’avions aucun preneur pour nos articles », explique-t-il. Il soulève aussi le problème de manque de main-d’œuvre à Maurice, car les jeunes ne souhaitent plus exercer ce genre de métier. Il doit donc recourir à la main-d’œuvre étrangère, dont des Bangladeshis, mais qui sont souvent dépourvus de connaissances et de compétences.
Pour Nadiim, être entrepreneur, n’est pas une mince affaire. La clé réside dans la patience et la persévérance. « Avant de générer des profits et d’être pleinement productif, cela prend énormément de temps », indique-t-il.
Parcours
Après avoir fréquenté le City College, Nadiim Bhoyroo prend le large pour l’Angleterre en 2005 avec l’intention d’intégrer l’armée britannique. Il y fait huit mois avant de retourner définitivement à Maurice pour travailler dans l’entreprise de son père.
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