The Mystik Garden XI : la police revient sur sa décision et annule l’autorisation

The Mystik Garden XI (Mystic festivals), qui devait se tenir le samedi 7 décembre aux Ruins of Balaclava, à l’hôtel Maritim Resort and Spa, n’a pas obtenu l’aval de la police. Or, l’organisateur, Secret Models avait initialement obtenu l’autorisation la veille, soit le 3 décembre. 

Cependant, dans une nouvelle lettre datée du 4 décembre, le bureau du commissaire de police a indiqué que cette décision avait été revue « on grounds of public safety and public order ». Contacté au téléphone, Pratyush Nobeen, organisateur de l’événement, précise : « Nous essayons de trouver une solution. »

Cet événement, à l’origine, devait voir la participation de quatre artistes : Fernanda Pistelli (Brésil), Co-Exist (Ukraine), ainsi que le duo Vini Vici et l’artiste Omiki, qui sont d’origine israélienne. Pour rappel, fin novembre, plusieurs personnalités s’étaient opposées à la participation de ces artistes à cet événement. Il s’agit de Reeaz Chuttoo de la Confederation des travailleurs des secteurs privé et public (CTSPP), Rajni Lallah du Muvman Liberasyon Fam (MLF), Haniff Peerun du Mauritius Labour Congress (MLC), Deepak Benydin de la Federation of Parastatal Bodies and Other Unions (FPBOU), Lindsey Collen de Ledikasyon pu Travayer (LPT), Mubashir Chitbauhul du Centre Documentation sur l’Islam (CDI) et Alain Ah Vee de LALIT. 

Forme de complicité

Ils estimaient que l’invitation adressée à ces deux artistes aurait dû être annulée, car leur présence pourrait être perçue comme une complicité avec le génocide en Israël. « Nous vivons une époque marquée par un génocide, où l’armée israélienne est accusée de massacrer des familles palestiniennes. Nous estimons que cette invitation devrait être annulée, car elle pourrait être interprétée comme une forme de complicité avec ce génocide, sauf si ces groupes adoptent une position claire et publique contre les actes en question », avaient-ils souligné dans leur lettre.

De son côté, Pratyush Nobeen a indiqué dans un article publié dans Le Défi Quotidien du 28 novembre qu’il se conformait à la législation en vigueur n’interdisant pas l’entrée d’Israéliens à Maurice. Il avait aussi précisé que les artistes n’avaient aucun lien avec le génocide puisqu’ils ne vivent même plus en Israël.  « Ce sont des artistes de renom qui voyagent à travers le monde. Ils ne sont même plus basés en Israël, mais vivent en Europe et au Brésil. Leur objectif est de partager leur musique, une musique commerciale qui apporte de la joie, sans aucun lien avec des messages anti-palestiniens », avait-il affirmé.