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Musique : Joëlle Coret fait la première partie d’Émile et Images en Belgique 

Joëlle Coret a interprété trois chansons sur la scène de l’Acte 3, à Braine-l’Alleud.

C’est un rêve qui s’est réalisé pour l’artiste Joëlle Coret, aussi connue comme MJ. La Mauricienne a assuré la première partie du concert du groupe Émile et Images en Belgique le 19 novembre dernier.

Elle n’aurait jamais imaginé être en première partie du concert d’un de ses groupes préférés. Et pourtant, Joëlle Coret, artiste locale et présidente de l’Union des Artistes, a interprété quelques chansons lors d’un concert du groupe Émile et Images, qui s’est tenu à l’Acte 3, à Braine-l’Alleud en Belgique.

« J’ai toujours été fan d’Émile et Images. Je me souviens quand j’étais jeune, je reprenais à tue-tête la chanson ‘Maîtresse’. Rencontrer les membres du groupe et chanter à leur concert était un honneur pour moi », confie-t-elle.

Sur scène, Joëlle Coret a chanté « Sensualité », un titre en hommage à l’artiste belge Axelle Red, puis sa chanson « Mama » et finalement « I will survive » de Gloria Gaynor.

« J’ai chanté ‘Mama’ en deux langues, créole et italien. Après le concert, beaucoup de membres du public sont venus me féliciter. Ils m’ont dit que même s’ils ne comprenaient pas le créole, ils avaient eu des frissons. Pour moi, c’est une bénédiction », raconte la chanteuse.

Après la prestation d’Émile et Images, Joëlle Coret a poursuivi la soirée sur la même scène, cette fois accompagnée du groupe français Vicken et ses Ravanniers. Elle a interprété trois titres de son répertoire, des chansons écrites et composées par Denis Fricot.

Elle dit avoir donné le meilleur d’elle-même sur scène, surtout qu’elle a bénéficié des conseils de Mario Ramsamy, le chanteur d’origine mauricienne d’Émile et Images. « J’ai rencontré Mario Ramsamy en France une semaine avant le concert, soit le 12 novembre. J’avais chanté l’hymne national mauricien et deux autres morceaux lors de l’élection de la Miss Diaspora Mauricienne à Paris. J’ai travaillé avec Mario Ramsamy avant le concert. Il m’a donné des ‘tips’, il était sympa et très professionnel. »

Notre interlocutrice précise que cette aubaine a été possible grâce à Annick Beesela d’Exotic Concept, organisatrice des concerts du groupe. « Ma rencontre avec Annick Beesela s’est faite par le biais de Corally Lemaire. Annick Beesela était à Maurice pour des vacances en juillet. Elle a étendu parler de moi, elle a pris contact, elle a vu mes performances et les choses se sont enchaînées. Exotic Concept a pris en charge tous les frais. C’est une grâce. »

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 La Mauricienne entourée des membres du groupe Émile et Images.

Jamais sans la musique !

Son grand-père était chanteur de séga engagé. Selon Joëlle Coret, la passion de la musique lui a sans doute été transmise par ce dernier. « Quand j’étais petite et que je chantais dans les fêtes familiales, mes oncles me disaient que je tenais cela de mon grand-père. Mais je ne pensais pas faire carrière dans la chanson », dit-elle.

À l’âge de 10 ans, elle interprète la chanson « Hungry Eyes » du film Dirty Dancing dans une fête de son quartier. Elle en impressionne plus d’un et son entourage l’encourage à poursuivre dans la musique. À 15 ans, elle intègre un groupe de Curepipe. En parallèle, elle fait partie de la chorale de l’église de la paroisse de La Brasserie. « Avec le groupe, on chantait dans les fêtes, les fancy-fairs. C’est là que j’ai pris conscience de mon talent. Je me suis dit que j’allais persévérer dans cette voie. »

Après ses études secondaires, elle intègre le circuit hôtelier. Elle a 19 ans. Elle apprend les techniques vocales sur le tas, avec des professionnels du métier. Quelque temps après, la chance lui sourit. Avec le groupe Musipro, spécialisé dans l’animation dans les hôtels, elle s’envole pour Dubaï en 1999. Elle voyage dans plusieurs pays et rentre au bercail en 2002.

Elle sort son premier album, « Vision Dimé », avec des titres écrits et composés par Denis Fricot. Grâce à cet album, elle construit petit à petit sa notoriété. Elle se produit sur la scène locale, avant d’évoluer sur des scènes de renom telles que le Festival de l’océan Indien. 

En 2006, Joëlle Coret forme Kreol Stars Band. Avec son groupe, elle se voit offrir l’opportunité d’aller travailler en Tunisie en 2009, toujours dans le circuit hôtelier. Elle y passe quatre ans, puis rentre dans son pays natal. Elle collabore à un album « Together » en 2013. 

En 2014, après la naissance de son fils Johéno, elle met la musique entre parenthèses. « J’ai fait divers boulots pendant cinq ans. J’ai travaillé dans l’administration, j’ai été réceptionniste, caissière. J’ai travaillé pour subvenir aux besoins de mon enfant. Mais la musique m’a toujours manqué », dit cette mère célibataire. En 2019, elle revient à ses premières amours et reprend le micro. Mais quand la Covid-19 pointe le bout de son nez, en 2020, elle décide de se battre pour la cause de ses pairs en créant l’association Nu l’Art nu Viv avec d’autres artistes.  Ces deux dernières années, Joëlle Coret n’a pas chômé. Elle a monté un spectacle, lancé le single « Mama » et sorti un clip. Et elle continue sur sa lancée, sans négliger son rôle de présidente de l’Union des artistes, un syndicat qui milite pour les droits et le respect des artistes.

 

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