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Murrakhun Yashpal au creux  de la vague

Le secteur touristique a certes connu une reprise en 2015, mais l’embellie n’a pas profité à tout le monde. Des chauffeurs de taxi, à l’instar de Murrakhun Yashpal, continuent à faire face à des difficultés. Depuis des années, ces chauffeurs de taxi opèrent pour le compte des établissements hôteliers. Ils offrent leurs services aux touristes pour leurs déplacements dans différents coins du pays. Leurs revenus dépendent du nombre de courses qu’ils effectuent. Logiquement, une hausse dans le nombre des visiteurs aurait dû influer positivement sur leurs revenus. Qu’est-ce qui explique alors leurs difficultés financières ? Murrakhun Yashpal, qui opère pour un établissement hôtelier du Nord depuis plus d’une douzaine d’années, pointe du doigt le concept ‘All inclusive’ pratiqué par certains groupes hôteliers depuis ces dernières années. Il s’agit d’un package comprenant l’hébergement, la nourriture, les excursions et autres sorties à travers le pays. Murrakhun Yashpal déplore que les établissements hôteliers fassent appel à des tours opérateurs et autres véhicules privés pour les sorties touristiques. Ce qui prive les chauffeurs de taxi d’une bonne partie de leurs revenus. Depuis 2004, lorsqu’il a débuté dans le métier, il a utilisé la voiture de son beau-père. Le travail marchait bien et son avenir était assuré.

Moments très difficiles

En 2011, il effectua un emprunt de Rs 480 000 pour acquérir sa propre voiture. Il avait prévu de rembourser Rs 10 500 chaque mois. Il était loin de s’attendre que sa situation financière allait s’assombrir avec la concurrence qu’il juge déloyale des tour-opérateurs privés. Si dans le passé, Murrakhun Yashpal percevait des revenus mensuels qui pouvaient atteindre Rs 30 000, tel n’est plus le cas actuellement. Il affirme qu’il touche à peine entre Rs 7 000 à Rs 8 000 aujourd’hui et n’effectue que deux ou trois courses par mois. D’où son incapacité de rembourser régulièrement ses emprunts. Maintenant, en comptant les arrérages et les intérêts, il doit trouver Rs 18 000 par mois. Il reçoit souvent des rappels de la banque lui informant de ses retards. L’idée qu’un jour la banque vienne saisir sa voiture le hante constamment. Et ce n’est pas un de ses collègues, qui a assisté impuissant à la saisie de sa voiture, qui lui dira le contraire. Du même coup, ce dernier a perdu sa patente. Faute d’argent, il n’a pas pu faire une autre demande dans le délai prescrit de six mois. Pour pouvoir joindre les deux bouts, Murrakhun Yashpal avoue qu’il dépend financièrement du soutien de ses parents. « Mo ploré parfois kan mo pensé ki à 33 ans, mo encore bisin dépan lors mo parents pou paye mo papier dilo ek la lumière et parfois pou acheter manger pu mo garçon de 4 ans. » Murrakhun Yashpal avoue qu’il passe par des moments très difficiles. Entretemps, il a fondé une association : la ‘Federation of Hotels Taxis Unions’ pour défendre leurs intérêts.
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