Lors d’une conférence de presse samedi, Atma Bumma a réagi sur le Prosecution Commission Bill. Le secrétaire général du Mouvement Patriotique (MP) a indiqué qu’il ne voulait pas trop s’étendre sur la question, préférant attendre le retour d’Alan Ganoo, le président du parti, au pays. Atma Bumma a tout de même accepté de répondre à une question de la presse.
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D’emblée, il a dit ne pas comprendre l’empressement du gouvernement à présenter le Prosecution Commission Bill. Il déplore aussi le fait qu’un projet de loi d’une telle envergure soit présenté en ce mois de décembre qui coïncide avec les fêtes de fin d’année.
Il a ensuite parlé de la Prevention of Terrorism Act (PoTA) : «Nous comptons demander à la présidente de la République d’objecter à la signature de la PoTA dans sa forme actuelle.» Il est alors revenu sur les raisons ayant poussé le MP à s’abstenir au vote d’une loi qui, selon lui, comporte des lacunes.
À titre d’exemple, la clause 12, qui amende l’article 25 de la PoTA, permet au ministre concerné de demander aux autorités compétentes (Communication Providers) des informations liées à un suspect. Or, selon Atma Bumma, de telles informations devraient être gardées exclusivement par le commissaire de police.
Le secrétaire général du MP estime qu’il est important d’instituer un Code of Practice et de savoir quelles informations retenir et pour combien de temps. «L’amendement dans sa forme actuelle ne prévoit rien de tel», dit-il.
Il regrette, dans la foulée, le manque de consultations et de débats. Lesquels auraient dû, selon lui, précéder le vote à l’Assemblée nationale. «Le MP n’est pas contre l’idée de donner davantage de pouvoir à l’État pour protéger le pays et la population du terrorisme, mais il faut qu’il y ait des garde-fous pour préserver les droits humains et la vie privée.»
Jean-Claude Barbier s’est, quant à lui, intéressé à l’extrême pauvreté. Il dit avoir constaté que certaines personnes vivant dans la pauvreté absolue ne figurent pas dans le registre social : «Le personnel du ministère doit se rendre sur le terrain et inscrire les noms des familles dans ce registre lui-même. Il doit être accompagné de travailleurs sociaux et d’ONG qui connaissent ces gens.»
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