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Morts dans un incendie en France : Revena rêvait d’une vie meilleure pour son fils Adel

Revena Hollandais et son fils Adel n’ont pas survécu aux flammes.

L’espoir auquel ils se raccrochaient de revoir Revena Hollandais (45 ans) et son fils Adel Allas (16 ans) sains et saufs s’est évanoui. Les proches de cette mère installée avec son enfant en France depuis cinq ans ont eu la confirmation que tous deux n’ont pas survécu. Ils font partie des 10 victimes qui ont péri dans le terrible incendie qui a éclaté dans la nuit de lundi à mardi dans un immeuble dans le 16e arrondissement de Paris. La presse française parle de l’incendie le plus meurtrier survenu dans la capitale française depuis 14 ans. 

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À Rivière-des-Galets, où vit Sylvie Hollandais, la maman de la quadragénaire, la douleur est palpable. Voilà cinq ans qu’elle n’a pas revu sa fille et son petit-fils. « Malgré la distance, nous étions en contact, ma fille et moi. Nous nous parlions au téléphone chaque week-end », confie-t-elle, avant de fondre en larmes. 

Si la jeune femme avait décidé de s’établir dans l’Hexagone, c’est parce qu’elle voulait d’une vie meilleure pour son fils. Revena Hollandais était mariée à Rudy Allas. De leur union est né Adel. La jeune femme s’était ensuite séparée du père de son enfant. Il y a cinq ans, mère et fils avaient quitté Maurice pour s’installer en France. Elle avait pris ses quartiers à la rue Erlander, dans un immeuble de huit étages dans le 16e arrondissement de Paris. « Autant que je me souvienne, elle s’y était installée depuis son arrivée en France », soutient une cousine de la quadragénaire. 

Selon des proches, Revena Hollandais, qui travaillait dans l’entretien, voulait refaire sa vie. « Elle avait rencontré quelqu’un. Elle comptait se fiancer », lâche Mario, l’oncle de la victime. Les projets que la jeune femme rêvait de réaliser se sont évanouis dans la nuit de lundi à mardi. 

L’incendie a éclaté dans l’immeuble où vivaient la quadragénaire et son fils. Le feu s’est rapidement propagé dans les appartements, laissant très peu de chance de survie aux résidents. Le bilan de ce terrible drame est lourd : il a fait 10 morts et 37 blessés, dont huit sapeurs-pompiers. 

C’est mardi après-midi que les proches de la jeune femme et de l’adolescent à Maurice ont appris la triste nouvelle. Tout le monde a été pris de court. L’ex-époux de Revena a immédiatement entrepris des démarches pour se rendre sur place. Rudy Allas a pris l’avion pour la France jeudi. 

Dix corps ont été extirpés du bâtiment par les secours. Au départ, seuls six d’entre eux avaient été identifiés. Revena et Adel étaient, eux, toujours portés disparus. La famille Hollandais, à Rivière-des-Galets, et la famille Allas, à Curepipe, s’étaient alors raccrochés à l’espoir que mère et fils ne faisaient pas partie des victimes. « Un proche sur place a vérifié auprès des hôpitaux s’ils y étaient, mais aucune trace d’eux », explique un membre de la famille. 

Cependant, les craintes des proches se sont confirmées peu après. L’ambassade de Maurice en France a indiqué, vendredi, que Revena Hollandais et Adel Allas faisaient bel et bien partie des victimes. 

Cela a été un véritable coup de massue pour les proches, surtout pour Sylvie Hollandais. Ce n’est pas la première fois que la famille est touchée par un drame. En mars 2018, Sylvie avait perdu ses deux petites-filles, Clarissa Hollandais (20 ans) et Theresa Genave (19 ans), ainsi que son arrière-petit-fils de trois ans dans un terrible accident de voiture à La Prairie. Le véhicule dans lequel ils étaient avait fait une sortie de route avant de faire plusieurs tonneaux. Clarissa et son fils sont morts sur le coup. Theresa, qui était enceinte, avait été placée aux soins intensifs. Elle avait rendu l’âme au bout de deux mois.

« Nous nous remettons à peine de ce drame survenu l’année dernière... que le malheur nous accable de nouveau », lâche une cousine, effondrée. Les proches attendent une confirmation pour savoir s’ils pourront rapatrier les corps pour les funérailles de ces deux êtres tant aimés.

Une suspecte mise en examen 

La thèse d’un acte criminel est privilégiée dans l’enquête sur l’incendie ayant éclaté dans l’immeuble parisien du 16e arrondissement dans la nuit de lundi à mardi. Une femme d’une quarantaine d’années, qui aurait des antécédents psychiatriques, a été placée en garde à vue, tôt mardi matin. Selon la presse française, elle a subi des examens à l’infirmerie psychiatrique de la préfecture de police, mais elle n’a pas été admise. Elle a été prise en charge par les enquêteurs pour la suite de sa garde à vue. 

Vendredi, selon le site d’informations de LCI, la suspecte a été mise en examen et placée en détention provisoire. « Au terme de sa garde à vue, elle avait été présentée à un juge d’instruction, puis mise en examen dans le cadre d’une information judiciaire ouverte pour destruction par incendie de nature à créer un danger pour les personnes et destruction par incendie ayant entraîné la mort », a précisé le parquet de Paris, comme le rapporte LCI.
En dix ans, la suspecte a fait 13 séjours à l’hôpital psychiatrique de Sainte-Anne, à Paris. Elle est d’ailleurs connue des services de police. C’est un voisin qui l’a dénoncée à la police, le soir de l’incendie, pour tapage nocturne. Elle l’aurait menacé. Puis, il y a eu le terrible incendie. Lorsque les policiers sont arrivés sur place, elle a été appréhendée. Elle était en état d’ébriété et tentait de mettre le feu à une voiture. Durant son audition, elle a toutefois nié être l’auteure de cet incendie.

 

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