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Mortellement percuté par le métro : Atish Bhowaneedin voulait prendre un nouveau départ

Lutchmee Prasad (Atish) Bhowaneedin, 42 ans, a été mortellement percuté par le métro dans la matinée de mercredi. Cet habitant d’Allée Brillant, à Vacoas, traversait les rails du Metro Express à Sadally, à quelques mètres de sa maison, quand il a été percuté par un tram. Il est mort sur le coup. Depuis la mise en service du Metro Express, il est la quatrième personne qui est morte dans un accident avec un tram.

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Sa disparition afflige profondément ses proches. Sa sœur Kamini ne cache pas sa peine. Atish, après avoir connu l’enfer de la drogue, voulait entamer une nouvelle étape de sa vie en se faisant soigner.

Atish était issu d’une fratrie de quatre enfants dont il était le benjamin. « Nous sommes deux sœurs et deux frères. Il était le petit dernier », explique Kamini. Originaire d’Allée-Brillant, sa sœur précise qu’il ne manquait de rien. « Il était notre petit frère, nous l’aimions tous. Il était choyé et nous avons fait en sorte qu’il ne manque de rien. Notre père est mort il y a plus d’une vingtaine d’années », poursuit-elle.

Cependant, à la suite de déboires, il était devenu dépendant de la drogue. « Il a commencé à avoir de mauvaises fréquentations et a fini par se laisser entraîner dans un mauvais chemin. Il a connu l’enfer de la drogue ». C’était une situation pénible pour ses frères et sœurs qui lui ont toujours apporté leur soutien. « J’ai vécu un bon moment en Suisse. Il y a quelques années, il était venu me rejoindre. Nous avons une autre sœur qui s’y est établie », ajoute sa sœur. C’était l’espoir d’un meilleur avenir pour leur jeune frère. Mais Atish n’a pas voulu en faire sa terre d’adoption. « Il désirait rentrer au pays. Il disait qu’à Maurice, il aurait plus de possibilités de trouver du travail », ajoute sa sœur.

Il est alors revenu. Ses sœurs et son frère avaient construit leur famille. Atish, qui ne s’est jamais marié, habitait avec sa mère dans la maison familiale. « Il aimait travailler. C’était un bon ouvrier », dit sa sœur.

Il effectuait des travaux de faux plafond. Il y a quelque temps, Kamini est aussi retournée au pays pour être auprès de ses frères. « Il y a environ cinq ans, nous avons perdu notre mère. Atish s’est retrouvé seul dans la maison », dit-elle. Son frère et ses sœurs gardaient le contact avec lui. « Dès qu’il avait l’occasion, il m’appelait ou c’est moi qui le téléphonais. Parfois, il perdait son cellulaire. »

Deux semaines avant sa mort, Kamini a reçu un appel d’Atish qui l’a beaucoup marquée. « Il a pris contact et nous avons longuement parlé. Il m’a dit qu’il était déterminé à gagner sa vie correctement et qu’il souhaitait devenir entrepreneur. Il voulait en finir avec la drogue et commencer une nouvelle étape. Je lui ai dit que j’allais voir auprès d’un centre de désintoxication. Il voulait s’en sortir. Il allait faire des démarches pour obtenir son permis. Nous devions nous associer dans ce projet », poursuit Kamini. Toutefois, le sort en a décidé autrement.

« C’est triste pour la famille. Malgré ses soucis, Atish a toujours été une personne gentille, amicale. Il travaillait pour une personne ce matin-là et il portait des matériaux quand il a eu cet accident. Je ne connais pas les circonstances. Sa mort nous a tous choqués. Il se confiait souvent à moi. Je l’appréciais beaucoup », indique sa belle-sœur Koosna. L’autopsie a attribué sa mort à une fracture du crâne. Ses funérailles ont eu lieu dans l'après-midi du jeudi 13 juin.

Atish Bhowaneedin info


 

 

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