Mort suspecte d’un garçonnet de 2 ans: l’enquête s’oriente vers la malnutrition

Une jeune femme de 23 ans, portant de profondes entailles au bras gauche, a débarqué à l’hôpital de Rose-Belle, vendredi après-midi, avec son enfant de deux ans mort dans les bras. Le médecin de service, ayant décelé des traces louches sur le garçonnet, a référé le cas à la police. Les enquêteurs ont tout de suite soupçonné un foul play. Samedi matin, le médecin légiste en chef, le Dr Sudesh Kumar Gungadin, qui a pratiqué l’autopsie, a attribué le décès de l’enfant à un œdème cérébral. Des échantillons ont été envoyés au laboratoire scientifique pour des analyses plus poussées.  Avec ce nouvel élément, les limiers   privilégient la thèse de malnutrition. Interrogée par le sergent Korimbaccus, la mère a expliqué que l’enfant souffrait de fortes poussées de fièvre depuis jeudi soir. Vendredi, vers 11 heures, elle a constaté que son enfant ne s’était pas réveillé. Elle a d’abord pensé que la fièvre l’avait affaibli, mais une heure plus tard, elle devait le découvrir gisant inerte sur le lit. Dans sa déposition, la jeune femme a soutenu avoir dit à son mari qu’elle souffrait de son estomac. Le jeune homme de 25 ans, en détention pour une affaire d’escroquerie, lui aurait recommandé de boire du sagou. En voulant en préparer, elle aurait pris de l’herbicide pour du sagou. Elle aurait laissé la préparation dans la cuisine pour s’atteler à ses tâches ménagères. Elle pense que l’enfant en aurait consommé, mais elle affirme ne pas lui en avoir donné consciemment. Prise de panique, elle s’est tailladé le bras gauche pour attenter à ses jours. « Apre monn dir ki saki mo pe fer la pa bon », a-t-elle dit aux enquêteurs. Elle s’est saisie d’une serviette pour stopper l’hémorragie et a cherché de l’aide auprès de ses beaux-parents. Les limiers attendent les résultats des analyses pour y voir plus clair. L’enquête est menée par l’inspecteur Putchay sous la supervision de l’assistant-commissaire de police Maunkee.