Mort suspecte : des traces de lynchage sur un habitant de Trou-d’eau-Douce

Que s’est-il vraiment passé ? Louis Christophe Marie, 40 ans, habitant Trou-d’Eau-Douce, a rendu son dernier souffle vendredi matin alors que ses proches le transportaient à l’hôpital de Flacq. Aux dires de sa mère, il a été victime d’une agression mercredi. L’autopsie a établi un œdème cérébral. 

Louis Christophe Marie a très probablement été victime d’un lynchage qui a entraîné la mort. La police est à la recherche des individus qui se sont attaqués à lui et cherchera à en connaître le motif.

Le 1er août dernier, Louis Christophe Marie est rentré chez lui et a informé sa mère qu’il a été victime d’une agression : «  Li dire moi dimoune inn batte li. Li pas ti pe kapav marser, ni asizer nanier », dit-elle les larmes aux yeux. Son fils lui avait montré des traces de coups reçus sur le corps. « Il avait comme des brûlures sur plusieurs parties du corps. Des enflures étaient aussi visibles aux mains et au mollet », dit-elle.

Le même jour,  la victime, qui suivait un traitement psychiatrique, a été conduit à l’hôpital de Flacq. Après les premiers soins, il a été autorisé à partir. «  Mo pas comprend kifer inn laisse mo garson aller. Zot ti kapav garde li lopital. Mo ti donne li antibiotik ». Une fois à la maison, il s’est à nouveau plaint de douleurs. Et vendredi son état s’est empiré. Le quadragénaire a été une fois encore transporté à l’hôpital. Sur place, le personnel soignant n’a pu que constater son décès. 

L’autopsie, pratiquée par le Dr Maxwell Monvoisin, médecin légiste, a attribué la mort de l’habitant de Trou-d’Eau Douce à un œdème cérébral.  Des marques ont été descellées sur son corps. Des prélèvements ont été effectués aux fins d’analyse. «Sa pann servi nanier », déplore la maman terrassée par ce dur coup de sort. La police criminelle de Bel-Air approfondie son enquête dans cette affaire.