Mort d’une femme qui errait nue à Ébène : la police sur la piste criminelle

Mort accidentelle ou acte criminel ? Pour l’heure la police privilégie la thèse de foul play à la suite du décès de cette jeune femme qui a emporté le secret de sa mort dans la tombe.

Reshma Langur, 29 ans, une habitante de Camp-Carol, Grand-Baie, a été vue errant à moitié nue et portant des brulures sur le corps, mardi, sur la voie publique à Ébène. Elle a été secourue par une bonne samaritaine. Cette dernière se trouvait à 22 h 35, en compagnie de son époux à la rue Moka, Belle-Rose, à proximité d’un pont. Elle était à moitié nue et semblait désorientée. Elle avait subi des brûlures sur tout le corps. Elle avait été admise à la Burns Unit de Candos avant de pousser son dernier soupir .

La mort de Reshma Langur est-elle accidentelle ou provoquée ? La police a des raisons de croire que la jeune femme a été victime d’un acte malveillant. L’examen post mortem a permis de déceler des traces d’agression sexuelle. La jeune femme elle-même n’a été d’aucune aide à la police. Ses propos avant sa mort étaient incohérents. Dans un premier temps, elle a dit que le feu a pris dans une voiture. « Mo ti dans enn taxi kan sa in prend dife ». L’instant après, elle a parlé d’un incendie dans un champ de cannes. « Mo ti dans enn caro canne kan caro canne in prend difé ».

Mais dans ses affaires, la police a pu trouver un reçu de caisse d’un supermarché de la région. Elle s’y était rendue pour s’acheter une boisson et des friandises quelques heures avant la tragédie. Les images des caméras de surveillance permettraient à la police d’approfondir son enquête.

Le père de la victime âgé de 71 ans a dit que sa fille souffrait des problèmes psychiatriques. L’autopsie pratiquée par le Dr Sudesh Kumar Gungadin, Principal Medical Officer, a révélé que la victime a succombé à des brulures excessives. Elle porte également des traces de violences sexuelles