Nouveau développement dans l’affaire du bébé mort au département postnatal de l’hôpital Victoria de Candos. La Charge Nurse du département a été transférée, alors que la Mid-Wife qui a fait l’injection a été suspendue.
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Les sanctions sont tombées dans l’affaire du nourrisson mort, le 26 février dernier, dans des circonstances qui restent à être déterminées. Selon les parents, ce décès survenu au département postnatal de l’hôpital Victoria de Candos serait lié à une injection administrée quelques minutes avant. Un autre bébé de la même salle a frôlé la mort après avoir reçu la même injection. Toutefois, pour l’heure, rien n’indique que c’est cette injection qui est à l’origine du décès.
La Charge Nurse du département postnatal a été transférée deux jours après l’incident à l’hôpital Brown Sequard. La Mid-Wife qui a fait l’injection a été suspendue de ses fonctions jusqu’à la fin des travaux du Fact-Finding Committee (FFC) institué par les autorités.
Interrogé à ce sujet, Ram Nowzadick, président de la Nursing Association, déplore cette situation. Il estime ces sanctions du ministère « prématurées ». « On a mis la charrue avant les bœufs. C’est regrettable qu’avant même les conclusions de l’enquête, deux personnes aient reçu un blâme. Le ministère aurait pu prendre d’autres mesures. »
Il trouve les mesures prises « très sévères ». Selon lui, ces employées auraient pu être transférées dans une autre salle du même hôpital en attendant les conclusions de l’enquête.
Au ministère, on confirme le transfert et la suspension des infirmières concernées « dans un souci de transparence et pour le bon déroulement des travaux du FFC ».
Ram Nowzadick soutient que les zones d’ombre dans cette affaire auraient dû être dissipées avant que des sanctions ne soient prises. « Ce sont des mesures punitives alors que le FFC n’a pas encore rendu son verdict. Nous ignorons ce qui s’est passé exactement ce jour-là. Le problème peut venir du médicament, d’un mauvais dosage ou d’une mauvaise prescription du pédiatre », ajoute-t-il.
La Senior Nursing and Other Staff Association suit également la situation de près, explique son porte-parole, Pradeep Taucoor. « C’est toutefois une drôle de coïncidence que deux bébés aient eu le même problème à la suite d’une injection », concède-t-il. Il dit espérer que le FFC aide à faire la lumière sur cet incident.
C’est le 26 février que les deux bébés ont reçu une injection. L’un est décédé peu après. L’autopsie a attribué la mort à un œdème pulmonaire. Des prélèvements ont été envoyés au Forensic Science Laboratory pour des analyses.
La mère du nourrisson devant le Fact-Finding Committee
Le couple Alain Dintu et Sanah Crouche ont déposé devant le Fact-Finding Committee (FFC) vendredi. La mère a expliqué dans quelles circonstances son bébé Alexander est mort six jours après sa naissance. Traité pour une infection du sang, le nourrisson recevait deux doses d’antibiotiques par jour depuis le 21 février. « Tout s’est bien passé jusqu’au matin du 26 février lorsque l’infirmière qui lui a fait l’injection a eu du mal à faire entrer l’aiguille dans le cathéter », a expliqué Sanah Crouche devant le FFC présidé par Carol Green-Jokhoo, Assistant Parliamentary Counsel au State Law Office.
Elle a affirmé avoir constaté que le produit était opaque, au lieu d’être transparent comme toutes les précédentes fois. « Je n’y ai pas porté attention. Je me suis dit que la Mid-Wife connaissait son travail », a précisé la mère du bébé. Mais peu après, son enfant a commencé à manquer d’air. Sa langue est devenue blanchâtre. Sanah Crouche a couru vers un membre du personnel pour l’avertir. L’infirmier a pris l’enfant dans ses bras pour le conduire à la Neonatal Intensive Care Unit où il a été pris en charge. « D’autres pédiatres ont accouru », a déclaré Sanah Crouche. À un certain moment, la maman d’un autre bébé ayant reçu la même injection est venue vers elle. « Je croyais qu’elle venait me soutenir, mais elle m’a dit que son bébé avait changé de couleur après avoir eu la même injection », a dit Sanah Crouche.
Carol Green-Jokhoo a pour assesseurs Sharma Ramphul, Deputy Director des Pharmaceutical Services au ministère de la Santé et le Dr Faeza Soobadar, Senior Consultant Paediatrician and Neonatologist au Wellkin Hospital.
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