Mort d’Edyssen Pachee - Le Dr Gungadin : «J’ai dit qu'il ne s'agit pas d'une mort naturelle»

« J’ai dit clairement dans mon rapport qu’Eddyssen Pachee n’est pas mort de cause naturelle. Il a succombé des suites d’un œdème cérébral et il portait des blessures au niveau de la tête, à l’œil et au pied ». C’est ce que précise le Dr Sudesh Kumar Gungadin au Défi Quotidien.

Le médecin légiste, qui a pratiqué l’examen post mortem du corps de Eddyssen Pachee, réagissait aux attaques dirigées contre lui par Ravi Rutnah qui a pris la tête d’un panel d’avocats pour obtenir une contre-autopsie de la « victime ». Une lettre à cet effet a été adressée au commissaire de police avec copie au Directeur des poursuites publiques et au magistrat de la cour de Rivière-du-Rempart.

Le chef du département médico-légal a, en réponse aux « virulentes attaques » de Ravi Rutnah, soutenu que « tout est parfaitement clair » dans son rapport. Il ne voit par conséquent aucune nécessité de contre-autopsie. Mais il n’empêche que les autorités mauriciennes n’ont a priori aucune objection à formuler contre une telle demande. Mais à la condition, fait ressortir le médecin, que tout se fasse dans le respect de la loi et des procédures.

Suite à la levée de boucliers des avocats représentant les intérêts des proches de la victime, le Dr Gungadin dit que rien ne s’oppose à la venue d’un médecin de La Réunion. Mais qu’il faudrait d’abord que ce médecin soit dument enregistré auprès du Conseil de l’ordre des médecins pour pouvoir exercer à Maurice.

« Vu que tout est clair dans mon rapport, je n’arrive pas à comprendre la raison d’une contre-autopsie. Est-ce une stratégie pour détourner l’enquête et l’opinion de la Human Rights Commission ? » s’interroge le Dr Sudesh Kumar Gungadin.

Les proches du défunt ne cachent pas leur colère après que le médecin légiste réunionnais qui a fait le déplacement pour pratiquer une contre-autopsie n’a pas eu les autorisations nécessaires.