Les habitants du morcellement Petit-Verger, à Pointe-aux-Sables, ne dorment plus. La raison : une usine implantée depuis 18 mois à côté des habitations émet une fumée nuisible à leur santé.
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En temps normal, l’usine n’opère pas avant minuit. Hier, vers 18 heures, de la fumée s’échappait de son enceinte. Une odeur sulfurée se répandait dans le morcellement, piquait les narines, brûlait les yeux. Impossible de respirer normalement.
« C’est notre quotidien », souligne Azagen Anamalay, habitant du morcellement Petit-Verger. Il fait partie du comité de surveillance du voisinage regroupant les habitants de l’endroit. Le comité s’est réuni hier pour faire le point sur la situation. Mécontents que leurs doléances soient tombées dans les oreilles de sourds, ils ont décidé de médiatiser le problème.
« Cela fait 18 mois que cette usine opère à moins de 500 mètres de nos habitations. L’odeur de métaux brûlés et de soufre commence à se répandre à partir de minuit », affirme Nicolas Juhel. Azagen Anamalay suit des traitements médicaux, car il a les yeux desséchés et ses enfants sont souvent atteints de troubles respiratoires. Un résident du morcellement relate que son épouse a passé une semaine à l’hôpital pour les mêmes troubles.
La police de l’Environnement est au courant du problème. Bien que l’usine opère sous un permis Preliminary Environmental Report (PER), des inspections sont aussi effectuées. Les dernières remontent à vendredi soir. Des inspecteurs ont sillonné la région vers 21 heures, mais n’ont rien constaté. « Ils sont venus trop tôt, nous avons les images de la fumée et des photos pour le prouver », fait ressortir Nicolas Juhel.
Le lord-maire Daniel Laurent est aussi au courant de ce problème. Contacté, il affirme que la mairie a ordonné des inspections, il y a plus d’un mois. « Les inspecteurs travaillent toujours sur ce dossier, s’il y a matière à poursuite, la mairie s’en chargera. À part d’intenter un procès, la mairie ne pourra faire grand-chose contre l’usine. »
Notre rédaction a tenté d’entrer en contact avec les propriétaires de l’usine, mais en vain. Il se trouve que c’est un ancien dépôt qui a été transformé en usine et qui emploie des travailleurs étrangers.
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