Un trentenaire a porté plainte contre sa sœur au poste de police, la soupçonnant de maldonne. Il soutient qu’en raison des agissements de celle-ci, il se retrouve aujourd’hui sans ressources, alors qu’il est issu d’une famille aisée.
Shay, un habitant à Montagne-Longue âgé de 30 ans, se retrouve aujourd’hui sans emploi et dépourvu de ressources après la disparition de son père. Il soupçonne sa sœur d’avoir falsifié sa signature et détourné plus de Rs 10 millions du compte de l’entreprise, dont il est actionnaire. Il a porté plainte au Central Criminal Investigation Department (CCID) et compte également saisir l’Independent Commission against Corruption (Icac) pour faire la lumière sur cette affaire.
Shay, marié et issu d’une famille aisée, est le cadet d’une fratrie de deux enfants. Depuis le décès du patriarche, sa vie a basculé, mais il refuse de baisser les bras face à cette situation.
Son père, raconte-t-il, était propriétaire et gestionnaire d’une entreprise spécialisée dans le transport de marchandises, fondée il y a 18 ans. En 2019, il a cédé 40 % des actions de la société à Shay et 60 % à sa sœur. Cependant, leur père a décidé de conserver l’autorisation de signature pour toutes les transactions bancaires et administratives. Shay, quant à lui, travaillait comme chauffeur de poids lourd et touchait un salaire. La société possédait une flotte de plusieurs camions, tracteurs et remorqueurs, soit une vingtaine au total.
Le destin de cette famille a pris un tournant tragique, surtout pour Shay qui se retrouve plongé dans la pauvreté depuis la disparition de son père. En janvier 2022, ce dernier décède, laissant son entreprise en héritage à ses deux enfants, leur mère étant déjà décédée. Selon Shay, c’est sa sœur qui a pris en charge la gestion de l’entreprise. « Après la mort de mon père, étant donné que nous sommes tous les deux actionnaires, nos deux signatures sont nécessaires sur les chèques. Ma sœur m’a demandé de la laisser signer seule les chèques, mais j’ai refusé. Cela l’a vexée et elle a commencé à changer d’attitude envers moi », déclare-t-il.
Actions trompeuses
D’après Shay, quelques mois après le décès de leur père, soit en octobre 2022, sa sœur a créé une société similaire à celle héritée de leur père. Le nom est presque identique à celui de leur entreprise. Elle s’est passée de son autorisation et il n’y a pas eu de résolution du conseil d’administration de leur société. Elle a transféré plusieurs camions appartenant à leur entreprise vers sa propre société nouvellement créée. Shay affirme détenir des preuves selon lesquelles sa sœur a déclaré que sa nouvelle société est une société sœur, ce qui est totalement faux et trompeur.
La nouvelle société de sa sœur serait un concurrent direct de celle de leur défunt père, et elle a réussi à débaucher la plupart de ses clients. Shay affirme de plus que sa sœur aurait falsifié plusieurs documents lors de ventes ou de transferts de propriétés.
Shay estime que toutes ces actions sont illégales, injustifiées et trompeuses. « Depuis mon plus jeune âge, j’ai toujours travaillé dans l’entreprise avec mon père. Ce qui me peine encore plus, c’est que ma propre sœur m’interdit d’accéder aux locaux de l’entreprise, même en tant que directeur, et de consulter les registres, les comptes et les activités de la société », déplore-t-il.
Shay a déjà engagé un avocat qui a envoyé une mise en demeure à sa sœur. Il a également adressé une lettre à l’Icac, convaincu qu’il y a anguille sous roche. « L’Icac m’a envoyé une lettre me demandant de déposer ma plainte directement, et je compte m’y rendre bientôt. Je ne comprends pas comment la National Land Transport Authority (NLTA) a pu délivrer les certificats de transfert de propriété des véhicules sans mon accord, alors qu’ils sont enregistrés au nom de l’entreprise », déclare Shay.
Le 4 avril 2023, Shay a fait une déposition au poste de police de Montagne-Longue, après avoir découvert une énième transaction qu’il estime avoir été réalisée de manière frauduleuse. Il a constaté que sa signature avait été falsifiée sur un acte de vente concernant un camion de la marque Mitsubishi Fuso de l’année 2020, vendu par sa sœur pour la somme de Rs 10 000 le 13 octobre 2022, alors qu’il n’a jamais autorisé cette vente. Il a également déposé une plainte auprès du CCID, le 25 avril 2023, concernant ce cas.
La police a ouvert une enquête dans cette affaire qui ébranle cette famille. Les prochaines étapes de ce litige familial promettent d’être complexes et peuvent entraîner des conséquences juridiques majeures pour toutes les parties concernées.
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