À Montagne-Longue: Elle Assiste À L’agression De Son Mari Et De Son Fils

Ils ont échappé à la mort. Père et fils sont alités à l’hôpital SSRN de Pamplemousses. Leckraj Ajodheea, 53 ans, propriétaire de la station-service Shell à Notre-Dame, et son fils âgé de 20 ans, ont été sauvagement agressés à coups de sabre mercredi soir. C’est l’épouse et mère, témoin de la scène, qui a alerté la police.

Ce soir-là, une Nissan March jaune arrive à la station-service. Leckraj Ajodheea s’approche pour servir ces présumés clients. Hélas, ce sont trois individus encagoulés et armés de sabre qui descendent du véhicule. L’un des malfrats assène plusieurs coups de sabre au gérant tout en lui réclamant de l’argent. ‹‹ Zot dire moi donne cash, zot pe avoy sa sabre la sans pitié. J’ai tenté de parer les coups avec la main, je me suis blessé», indique le quinquagénaire sous le choc. Il doit son salut grâce à son épouse qui travaille aussi à la station.

« Ma femme était à l’intérieur de la boutique. Elle a vu sur la caméra de surveillance que mon fils et moi étions agressés. Elle a eu le réflexe de baisser les volets de la boutique et d’appeler la police », relate Leckraj. « Mon fils a bien tenté de me défendre, hélas, ils étaient trop nombreux et armés. Ce n’était pas facile de leur résister. Les malfrats ont agressé mon fils. Nous aurions pu y laisser la vie », dit-il. Pour en finir avec eux, le gérant leur a remis sa sacoche qui contenait Rs 500.

Métier dangereux

Le gérant de la station a subi de graves blessures à la tête et aux bras, son fils, lui, a été blessé au dos. Père et fils ont été transportés d’urgence à l’hôpital SSRN de Pamplemousses, où ils ont été admis. « Ce métier de pompiste est très dangereux. Je souhaite que des policiers patrouillent près des stations-service. le nombre de gérants de station agressés ne cesse de croître. Je pense qu’il faut placer des policiers dans les stations à essence, comme dans le cas des banques. Cela découragerait les malfrats. Nous manipulons beaucoup d’argent. Nous ne sommes plus en sécurité », confie-t-il.

La police de Montagne-Longue, les limiers de la Criminal Investigation Division (CID) de Terre-Rouge, des éléments de la Field Intelligence Office (FIO) et la Dog Section Unit ont été mandés sur les lieux.

 La voiture utilisée lors du braquage portait une fausse plaque d’immatriculation. Les images de surveillance vidéo ont été visionnées jeudi. Leur mauvaise qualité complique la tâche des enquêteurs. Un habitant de Cassis d’une trentaine d’années a été interrogé dans le cadre de cette affaire. Il a été autorisé à rentrer chez lui.