Quelle politique les entreprises du secteur privé doivent-elles adopter en cas de fortes pluies et d’inondation ? Comment assurer la sécurité des employés ? Ou encore comment veiller au bon fonctionnement des entreprises dans ce genre de situation ? Autant de questions que Business Mauritius aborde dans un protocole qui devrait entrer en vigueur avant la saison de fortes pluies.
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Souvenez-vous ! En début d’année, le pays a été pris de court par les fortes pluies. Ce qui a provoqué des inondations et des trafics routiers denses bouleversant ainsi le train-train quotidien des employés et affectant les activités des entreprises. Si le secteur public a appliqué son protocole dans ce genre de situation, les choses étaient plus compliquées pour le secteur privé en l’absence d’un tel outil. Ce qui avait provoqué un certain cafouillage et des grincements de dents.
Pour pallier ce problème, Business Mauritius en concertation avec le National Disaster Risk Reduction and Management Centre (NDRRMC) a élaboré un protocole pour le secteur privé en cas de fortes pluies. « Nous avons eu plusieurs consultations et sessions de travail avec les membres du NDRRMC à cet égard. Nous avons soumis le protocole le mois dernier. Nous attendons maintenant l’aval des autorités avant de le communiquer à nos membres », indique-t-on chez Business Mauritius. À noter que l’organisation compte quelque 1 100 membres.
Ce protocole donnera des directives pratiques sur la façon dont les entreprises doivent s’y prendre pour se réorganiser en temps de fortes pluies. Ce qui éviterait des confusions et assurera la sécurité des employés tout en maintenant les activités des entreprises.
« Le protocole, d’une quinzaine de pages, comprendra non seulement des recommandations, mais aussi des ‘guidelines’ à adopter en cas de fortes pluies. Nous proposons des recommandations pour sensibiliser nos membres à prendre en considération l’aspect sécurité des employés tout en maintenant le service », affirme-t-on chez Business Mauritius. Ce protocole vise par ailleurs à harmoniser les mesures prises dans les secteurs publics et privés.
« Nous voulons uniformiser ce qui se passe dans le secteur privé avec les autres acteurs concernés. Toutefois, nous ne faisons que des recommandations. Ce sera aux entreprises privées de juger si elles vont fermer leurs entreprises ou pas en cas de pluie torrentielle et d’inondation », précise-t-on chez Business Mauritius.
La question du protocole sera d’ailleurs débattue, lors d’une réunion entre Business Mauritius et le NDRRMC ce mois-ci. « Nous mettons tout en œuvre pour finaliser le protocole avant la prochaine saison de grosses pluies qui démarre en décembre jusqu’à mai », assure-t-on chez Business Mauritius.
Rashid Imrith : «Il faut améliorer le protocole pour le secteur public»
« C’est une bonne chose de venir de l’avant avec un tel protocole, car on ne peut avoir deux catégories de travailleurs dans la République. D’ailleurs, en ce qu’il s’agit de la sécurité et la vie des humains, il ne faudrait faire aucun compromis », commente Rashid Imrith, président de la Federation of Public Sector and Other Unions. Ce dernier estime que le gouvernement doit, par ailleurs, améliorer le protocole existant pour le secteur public, car « il y a eu des failles dans la pratique ».
Pravind Rughoo : «Ce protocole va combler la disparité entre le public et le privé»
« Le NDRRMC a l'occasion de travailler avec beaucoup de partenaires. Parmi, il y a le secteur privé qui reste un de nos partenaires privilégiés. Nous avons beaucoup travaillé ensemble sur ce protocole qui nous espérons va combler la disparité qui existe entre le secteur public et le secteur privé », souligne Pravind Rughoo, responsable de communication du NDRRMC. À savoir que le NDRRMC a pour tâche de coordonner et surveiller la mise en œuvre de la réduction et de la gestion des risques liés aux catastrophes.
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