Allan Mootoocurpen, opérateur dans une imprimerie, a été licencié après 17 ans de service. Il estime n’avoir commis aucune faute, si ce n’est suivre les instructions d’un collègue. Son employeur lui reproche, avec trois autres collègues, d’avoir usé de sa position pour faire un travail pour son compte personnel.
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En 17 années de service, il n’a pas reçu le moindre avertissement. C’est en tout cas ce qu’affirme Allan Mootoocurpen qui a été licencié d’une imprimerie après son passage devant un comité disciplinaire. Cet opérateur est convaincu d’être victime d’un complot visant à le faire renvoyer.
Son employeur lui reproche, ainsi que trois autres collègues, d’avoir profité de leur position pour faire un travail pour leur compte personnel. C’est le directeur lui-même qui a découvert le pot aux roses. Allan Mootoocurpen s’est justifié en disant qu’il n’avait fait que suivre les instructions d’un collègue. Chose courante dans le travail à la chaîne, précise-t-il. La direction a estimé que son explication ne tenait pas la route. La suspension d’Allan a été immédiate. Puis il a été licencié.
Quand il a comparu devant le comité disciplinaire, Allan Mootoocurpen a admis qu’il avait bel et bien fait le travail qui lui était reproché. Mais il a souligné qu’il ne savait pas le moins du monde qu’il se livrait à une activité qui pourrait être préjudiciable à l’entreprise. D’ailleurs, a-t-il dit, lorsque le responsable de l’imprimerie est venu lui parler, celui-ci a aperçu la couverture d’un livre placé en évidence à l’endroit où il travaille. C’est cette découverte qui a intrigué le patron et qui l’a poussé à enquêter. « Si j’avais fait quelque chose de mal, je me serais empressé de faire disparaître toute trace », a fait ressortir Allan.
Pour apporter la preuve de sa bonne foi, il a dit qu’il n’a fait l’objet d’aucun reproche durant ses 17 années de service au sein de l’entreprise. « Je n’ai pas reçu le moindre avertissement », a-t-il indiqué.
Leevy Frivet, attaché de presse au ministère du Travail, a été sollicité sur ce cas le lundi 22 juillet. Il a expliqué, d’un point de vue général, que tout employeur est en droit de licencier un employé si la culpabilité de celui-ci est établie par un comité disciplinaire. Le porte-parole du ministère a ajouté qu’un certificat de bonne conduite ne met personne à l’abri d’un licenciement. « On peut bien avoir réalisé un sans-faute pendant 29 ans de service et déraper sur la trentième année. La sanction sera quand même appliquée. »
Dans le cas d’Allan Mootoocurpen, s’il est prouvé que le comité disciplinaire a mal fait son travail, le ministère peut intervenir et convoquer le responsable de l’usine avant d’instruire une procédure judiciaire si besoin est. « C’est une procédure qui prend du temps car il faut réunir toutes les informations pour constituer un dossier en béton qui tiendra devant une cour de justice », a élaboré Leevy Frivet.
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