Le contentieux autour de la carte d’identité biométrique n’est pas terminé, voilà qu’une proposition visant à utiliser les empreintes digitales comme système de contrôle des présences sur les lieux de travail fait débat.
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Le gouvernement veut amender l’Employment Rights Act pour rendre légal le prélèvement des données biométriques sur les lieux du travail. Mais l’on apprend qu’il souhaite consulter les parties concernées avant d’aller de l’avant avec ce projet. Les appareils qui seront utilisés ne pourront stocker ces données. Le ministère de la Technologie, de la communication et de l’innovation (TCI) a fait des propositions au ministère du Travail pour apporter des amendements à l’Employment Rights Act. Une ébauche de ces amendements est en circulation à l’Assemblé nationale. Le travailleur social le Dr Rajah Madhewoo ne cache pas sa surprise face à cette initiative du gouvernement étant donné que certains de ses membres [du gouvernement] avaient contesté la carte d’identité biométrique. « Le gouvernement encourage les gens à obtenir leur carte d’identité biométrique, alors qu’avant les élections il avait exprimé son opposition à une telle carte », affirme le Dr Rajah Madhewoo sur Radio Plus. Le Data Protection Office avait déjà statué en 2014 qu’un employeur ne peut contraindre un employé à donner ses empreintes. « Alors pourquoi un tel projet de loi ? » se demande le syndicaliste Serge Jauffret : « On ne peut prélever les empreintes d’un employé sans son consentement. On constate la volte-face du gouvernement sur la question. Il veut amender la loi pour rendre légal ce qui est illégal. » Reaz Chuttoo, porte-parole des employés du secteur privé, dénonce une connivence entre gouvernement et secteur privé : « Nous constatons que les circonstances dans lesquelles les amendements à l’article 59 de l’Employment Rights Act seront apportés laissent planer le doute sur une possible connivence entre le gouvernement et le secteur privé. « La surveillance électronique sur les sites de travail représente un danger potentiel pour la santé des travailleurs. » Contactés, les ministères de la TCI et du Travail se sont renvoyé la balle.
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