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Monde du travail - ChatGPT et les autres AI : menaces ou outils pour les employés?

L’intelligence artificielle est déjà très présente dans notre vie quotidienne.

Les intelligences artificielles comme ChatGPT peuvent effectuer des tâches à la place des humains. Reste à savoir si cela peut affecter les emplois ou améliorer la productivité.

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L’intelligence artificielle (AI) est de plus en plus présente dans notre vie de tous les jours. On la trouve sur les réseaux sociaux, dans les applications mobiles et dans nos smartphones en général. L’AI débarque également en entreprise. Le phénomène ChatGPT en est le meilleur exemple. Cet agent conversationnel est de plus en plus utilisé pour effectuer des tâches normalement allouées à des humains.

ChatGPT génère du texte et peut donc créer des contenus ou donner des conseils sur des projets. D’autres AI peuvent générer des photos voire des vidéos. Il suffit de leur donner des instructions par écrit, comme « Crée une photo d’un chat porté par un homme en chemise » pour qu’elles créent une image plus vraie que nature répondant à ces critères. 

La question qui se pose, notamment de la part des employés, est : « Est-ce que l’AI va remplacer les travailleurs dans certains métiers ? » Selon Julien Guillot-Sestier, directeur de Turn Off Communications et formateur sur ChatGPT, l’AI doit être vue comme un outil et non comme un remplaçant. 

« Remplacer les employés aujourd’hui, non. Nous avons toujours besoin d’une expertise humaine, dans les métiers créatifs par exemple, que ce soit un designer, un directeur artistique ou un copywriter. Plus on a un niveau d’expertise avancé, plus on va pouvoir utiliser ces outils d’AI génératives à bon escient. Sans expertise, on aura des résultats très basiques. C’était le cas il y a une quinzaine d’années avec Photoshop. Les designers ont dû se mettre à ce logiciel pour améliorer leurs méthodes de travail. Ils ont été obligés d’adopter cet outil », soutient-il. 

Le directeur de Turn Off Communications donne un exemple concret d’utilisation d’une AI dans un métier créatif. Avant de décrocher un contrat pour une campagne de publicité, une agence doit créer une image afin de montrer au client à quoi ressemblera le produit final. Sans AI, des directeurs artistiques passent des heures à chercher des photos dans des banques d’images. Une AI génératrice d’images leur permettra de gagner du temps. Cependant, Julien Guillot-Sestier assure que le produit final se fera avec une vraie séance photo. 

« Dans d’autres domaines, comme la décoration intérieure, on peut créer des images en 3D plus rapidement », ajoute le formateur sur ChatGPT.

De son côté, Radhakrishna Sadien, président du Congress of Independent Trade Unions (CITU), estime que l’AI peut déjà remplacer certains métiers. Il évoque notamment les autobus en Europe où le paiement du trajet se fait avec une carte et un lecteur de carte installé dans le véhicule. « On n’a donc pas besoin des receveurs. » 

Mais le syndicaliste ne souhaite pas un déploiement des AI dans les entreprises sans réflexion. « Avec l’AI, on n’a pas le contact humain. Les machines ne vous parlent pas et ne vous comprennent pas. C’est important qu’il y ait un dialogue avec les partenaires sociaux afin de s’assurer qu’il n’y ait pas d’abus. Dans tous les domaines, il y aura un impact sur le nombre de personnel recruté. Il est important de discuter avec le gouvernement et le secteur privé afin de trouver un terrain d’entente », déclare-t-il.
 

 

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