Depuis janvier 2018, le salaire minimum est une réalité. Cette mesure concerne 120 000 travailleurs. Mais 126 entreprises y sont réfractaires.
Publicité
Le ton est donné. Les compagnies qui ne respectent pas le salaire minimal seront sanctionnées et poursuivies. Depuis janvier, le salaire minimum est obligatoire, mais une descente, du lundi 5 au vendredi 16 février par les officiers du ministère du Travail dans 521 entreprises, démontre que 126 ne respectent pas le salaire minimum. Le secteur de la construction, des usines, celui de l’agricole et la boulangerie sont concernés, indique une source proche du dossier. Cette dernière a affirmé que les entreprises concernées ont pris l’engagement de payer le salaire minimum à la fin du mois de février avec des arrérages.
« Le non-respect du paiement du salaire minimum national est une offense sous l’article 22 de la National Minimum Wage Consultative Council Act 2016, pouvant être sanctionné par une amende à hauteur de Rs 50 000. »
Un système est institué pour s’assurer que chaque compagnie respecte la loi, indique-t-on au ministère. Et d’affirmer que les compagnies doivent assumer leurs responsabilités. Au cas contraire, elles seront poursuivies. « Une quinzaine de compagnies avaient demandé un délai pour installer un système informatique en vue de payer le salaire minimal, mais après cette descente, on a su que plus d’une centaine ne le respectent pas. Avec le réajustement de leur système, ces entreprises comptent venir avec une politique de paiement rétroactive. »
Le salaire minimal concerne environ 120 000 travailleurs, dont 20 000 exerçant dans le segment ‘Export-Oriented’ (anciennement connu comme la Zone franche). Dans la pratique, le salaire minimum est de Rs 8 140 auxquelles s’ajoutent la compensation salariale de Rs 360 et une contribution spéciale de Rs 500 de la Mauritius Revenue Authority (MRA).
Atma Shanto, président de la Fédération des travailleurs unis (FTU), souligne que le chiffre démontre clairement que les employeurs ne respectent pas le salaire minimum. « Le secteur privé dans son hypocrisie est en faveur de ce système. Le ministère a un devoir envers les travailleurs pour poursuivre les entreprises qui ne respectent pas le salaire minimum, cela ayant pris effet en janvier. » Ce dernier affirme que le ministère doit prendre le taureau par les cornes, afin de faire respecter la loi.
Pradeep Dursun, Chief Operating Officer (COO) de Business Mauritius, est le porte-parole officiel du secteur privé du pays. Il est resté injoignable.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !