Aatish Basanta s’inspire des codes de la cinématographie indienne et les transcrit dans sa vision. Ce Français d’origine mauricienne compte à son actif deux courts-métrages et une centaine de clips musicaux et de spots publicitaires. Il veut partager son savoir-faire et son expérience avec les Mauriciens lors d’un atelier sur la réalisation de films, du 4 au 6 mai, avec la collaboration d’Arvind Matadeen de Hysteria Productions.
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Selon Aatish Basanta, il y a de nombreuses perspectives à Maurice dans le monde du cinéma. « À Maurice, on ne reconnait toujours pas le cinéma comme un métier à part entière. Nous sommes là pour fédérer une nouvelle génération et former ce noyau », fait ressortir Aatish Basanta. Il a rencontré Arvind Matadeen de Hysteria Productions avec lequel il a eu beaucoup d’échanges sur le cinéma. « C’est ainsi que nous est venue l’idée d’un atelier sur la réalisation de films pour les passionnés à Maurice. Nous avons aussi rencontré l’équipe de l’Economic Development Board », fait-il ressortir.
Leur objectif : contribuer à la promotion de l’industrie du cinéma à Maurice et aider le cinéma local à se développer. Mais pour y arriver, il faut pouvoir former les talents mauriciens. « J’ai compris que beaucoup font confiance aux professionnels internationaux. Mais qu’en est-il des talents locaux ? En France, je suis la vitrine de l’île Maurice », dit-il.
Aatish Basanta fait ses premiers pas dans l’industrie cinématographique en 2007. Né de parents Mauriciens en France, le jeune homme lance son premier court-métrage Do Dil (deux cœurs, en hindoustani, NdlR). Pendant les quinze minutes que dure le film, il entraîne son audience dans son monde. Basé sur une histoire vraie, le court-métrage ne tarde pas à se faire remarquer lors des festivals de cinéma, notamment à Cannes, Sao Paulo, Séoul, Dubaï et Clermont-Ferrand.
Do Dil se distingue dans la catégorie comédie musicale lors du Festival International du Court-Métrage de Clermont-Ferrand bien qu’il ne soit pas une comédie musicale. Tantôt en hindoustani, tantôt en français, le film reflète ses influences de Bollywood. « J’ai grandi en regardant les films de Bollywood. La magie dégagée par ces œuvres m’a séduite. C’est ainsi que je me suis orienté vers cette culture. D’ailleurs, Do Dil est le premier film de style indien sorti en France. Je me suis inspiré des codes de Bollywood avant de les intégrer à ma vision », dit Aatish, qui a écrit le scénario. Il a également composé la musique ayant appris le solfège lorsqu’il était enfant.
Après avoir décroché son bac, il se tourne vers une école de cinéma. Pendant ses cinq années d’études, il s’intéresse aussi bien à l’image qu’au son. Il pratique également la photographie de mode. Dès sa sortie de l’école, il se penche sur Do Dil, projet qui prendra un peu plus d’un an et demi à se concrétiser. Pour couvrir les frais, Aastish prend de l’emploi en tant que directeur artistique dans le monde de la publicité et de la musique. Il travaille avec des marques prestigieuses, notamment Montblanc, Louis Vuitton, BOSS et Sony, entre autres, et avec des personnalités telles que Luc Besson. Au total, il réalise plus de 150 vidéos. En 2013, il sort son deuxième court-métrage, Memories.
Aujourd’hui, Aatish est professeur universitaire de direction artistique et de réalisation de films. Il prépare actuellement son premier long-métrage et une série télévisée.
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