La lune n’ayant pas été visible le dimanche 5 juin, le mois sacré du ramadan débutera le mardi 7 juin. C’est l’un des rites les plus importants de l’islam.
Le mois du ramadan, explique Nissar Ramtoola, président de la Jummah Mosque, est le « mois sacré » de l’islam. « C’est un mois de prière, de recueillement, de miséricorde, de générosité et de fraternité », dit-il.
Ce mois est marqué par le jeûne. « C’est l’un des cinq piliers de l’islam », ajoute le dirigeant de la Jummah Mosque. Ainsi, les musulmans en état de le faire doivent s’abstenir de manger et de boire du lever au coucher de soleil pendant ce mois lunaire. « C’est un moyen de se purifier et d’obtenir le pardon de Dieu. Il est aussi recommandé de faire de l’aumône, de respecter les aînés, d’être gentil avec les autres, d’éviter les péchés d’orgueil, de traiter dignement les orphelins, de ne pas voir le mal, ne pas l’entendre et ne pas dire du mal », précise Nissar Ramtoola.
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Plus tard, Irfaan va prendre le chemin du travail, tandis que Housna va s’occuper de la maison et, des fois, préparer le dîner. « En hiver, les jours passent très vite. Durant la journée, je me consacre à la prière et la lecture du Coran. Je ne ressens pas le besoin de manger ou de boire. Avec la foi, rien n’est compliqué. Le nettoyage et les gâteaux ne sont que des traditions. Durant le ramadan, la spiritualité reste notre priorité », dit la jeune femme avec le sourire.
Avec tous les musulmans du pays, le couple va rompre le jeûne au crépuscule après l’appel à la prière de Maghrib (la quatrième). « Le ramadan est aussi un mois de partage durant lequel nous offrons des délices à nos parents, voisins et proches, musulmans et non-musulmans », conclut Housna.
Il rappelle qu’outre les cinq prières (namaz) quotidiennes, durant le ramadan, une autre, spéciale, est faite. « Elle a lieu après la cinquième prière (namaz isha). Toutes ces prières, si elles sont accomplies comme il se doit, nous éloignent des mauvaises actions et intentions », indique Nissar Ramtoola.
Le mois béni du ramadan est très attendu par les familles musulmanes. Ce n’est pas la famille Chouthy, de Plaine Magnien, qui dira le contraire. Ses membres se préparent depuis plusieurs jours. Housna, femme au foyer, a déjà fait le grand nettoyage de la maison. « C’est un mois sacré. Nous devons passer ces 30 jours bénis dans la propreté. Qui plus est, durant le ramadan, nous nous limitons aux simples tâches ménagères, afin de nous consacrer à la lecture du Coran et aux séances de prières », dit-elle.
Les Chouthy ont déjà accroché sur le mur le calendrier sur lequel figurent les divers horaires (aube et crépuscule). Mais comme chaque année, Housna et Irfaan, un jeune couple sans enfant, prévoient de se réveiller aux alentours de 4 heures pour la toilette et la préparation du repas (sahur) devant être pris l’avant l’aube et le premier appel à la prière.
Au menu : farathas, croissants ou pain au chocolat et thé chaud. Puis, aux premières lueurs du jour, ils s’installent dans la chambre de prière pour le Fajr. Débute alors l’interdiction de consommer toute nourriture et boisson.
À savoir
- À la fin du ramadan, les musulmans célèbrent l’eid ul-fitr (fête de la rupture). Selon les années et l’observation de la lune, elle a lieu 29 ou 30 jours après le début du ramadan.
- Le jeûne est décrit de manière précise dans le Coran. Au cours du mois du ramadan, les musulmans sont invités à ne pas se nourrir, boire, fumer et avoir des rapports sexuels entre l’aube et le coucher du soleil.
- Cette restriction est destinée à célébrer le mois où le livre sacré a été révélé à Mahomed. La nuit, les célébrations (y compris les repas) sont autorisées, voire encouragées.
- Le repas du soir, l’iftar est un moment clé : de nombreux musulmans se réunissent chez eux, dans des centres culturels ou des mosquées pour partager la nourriture.
- La pratique du jeune est étendue à tous les musulmans à l’exclusion des personnes âgées, des enfants, des malades, des femmes enceintes ou des femmes allaitant ou ayant leurs menstruations. Certains voyageurs peuvent également retarder leur jeûne. Pour ces personnes, l’aide aux pauvres est considérée comme une substitution valable au rituel.
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