Mœurs : la gérante d’un salon de massage s’explique

Arrêtée après une descente policière dans son salon de massage, Rosemay affirme qu’elle est passée aux aveux seulement pour retrouver la liberté.

Rosemay M., une Quatrebornaise de 45 ans, a été arrêtée après une descente policière dans son salon de massage à Le Hochet, Terre-Rouge, le 1er décembre. Dans une cabine du salon, les policiers ont surpris Shakeel, 37 ans, et Caroline P., 34 ans, à moitié nus. Le client affirmait qu’il « était venu se relaxer le jour de son anniversaire. »

Rosemay explique qu’elle opère dans le domaine de la restauration depuis de nombreuses années. Elle a également des notions de massage et a pratiqué comme sage-femme. « À la fermeture de mon restaurant, mes proches m’ont encouragée à ouvrir un salon de massage, de soins esthétiques et de coiffure. J’ai engagé trois jeunes femmes. Je viens ouvrir chaque matin et je collecte la recette du jour. Une heure de massage coûte Rs 600, chaque employée perçoit Rs 200 par client », affirme-t-elle.

« Quand j’en engagé les filles, c’était à condition qu’elles n’aillent pas plus loin lors des massages avec les clients. Zot pa finn ekout mwa, azordi mwa ki pe blame », argue la quadragénaire. Jeudi, outre la masseuse, la police a aussi embarqué Rosemay. Après avoir donné leur version des faits, les deux femmes ont comparu en cour. Elles ont dû fournir une caution de Rs 8 600 chacune.

« C’est la première fois que j’ai des démêlés avec la police. J’ai coopéré avec les enquêteurs. Je suis stressée et j’ai honte d’être mêlée à une affaire de mœurs. J’ai avoué les faits et assumé les actes de Caroline dans ma déposition, car je voulais à tout prix retrouver la liberté et revoir ma famille », plaide Rosemay. Elle demande à l’ IT Unit de la police de faire « enlever de Facebook les articles publiés dans les médias à son propos et qui lui ont valu de nombreux commentaires déplaisants ».