Economie

Mobilisation contre la ‘banana freckle disease’

Depuis le mois de février 2014, la ‘banana freckle disease’ sévit dans le bananeraies. Le Food and Agricultural Research and Extension Institute (FAREI) fait appel aux planteurs pour qu’ils utilisent les trois moyens disponibles pour combattre ce fléau. Même si la récolte n’est pas affectée, les planteurs disent devoir jeter les bananes car elles ne sont plus vendables. « Ainsi le nombre de bananes disponibles sur le marché a connu une chute d’environ 50% », dit Kreepalloo Sunghoon, secrétaire de la Small Planters Association. Il explique que le ‘banana freckle disease’ est un champignon noir qui attaque les feuilles des bananiers. « Les feuilles deviennent noires et les résidus du champignon tombent sur la pelure des bananes qui, à leur tour, noircissent. La banane avec une pelure noire n’est pas attrayante à la vue des consommateurs », précise-t-il en ajoutant qu’une banane se vend actuellement entre Rs 4 et Rs 5 alors qu’avant la prolifération de cette maladie elle coûtait de Rs 2 à Rs 2,50.

Les méthodes de prévention

« Cela a pris du temps pour identifier le micro-organisme qui provoque cette maladie et nous avons eu recours  à l’expertise d’ailleurs. Ainsi, nous avons su comment lutter contre cette maladie même s’il est toutefois difficile de l’éliminer complètement », soutient un officier de FAREI, ajoutant que trois méthodes de contrôle et de prévention ont été identifiées. Le fongicide chimique, le fongicide bio et l’utilisation de sacs plastiques spéciaux qui contiennent des trous d’aération sont les trois moyens auxquels les planteurs peuvent avoir recours afin de pouvoir récolter et vendre des bananes qui ont de la valeur commerciale. Kressan Fowdar, planteur de bananes dans la région de Clémentia, ajoute qu’une bananeraie d’une superficie d’un arpent peut nécessiter l’utilisation d’un livre de fongicide, durant environ une semaine. « FAREI a mis à la disposition des planteurs plus de 1 000 sacs à travers l’île. Nous conscientisons les planteurs sur les méthodes de contrôle. Nous sommes en train d’évaluer la performance des variétés de bananes qui sont tolérantes à cette maladie. S’il faudra remplacer les cultures existantes, on le fera », avance l’officier de FAREI. Notre interlocuteur soutient toutefois que la leçon à retenir de cette maladie est qu’il serait judicieux que les personnes qui voyagent n’apportent pas de bananes d’ailleurs pour éviter le risque d’introduire certaines maladies que nous n’avons pas à Maurice.
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