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MNIC 3.0 : ce qu’il faut savoir sur la nouvelle carte d’identité

La MNIC 3.0 a été lancée le lundi 26 février 2024. Photo : Waren Marie

La troisième version de la carte d’identité nationale (MNIC 3.0) a été lancée le lundi 26 février 2024. Le ministre de la Technologie, de la Communication et de l’Innovation, Deepak Balgobin, l’a présentée en détail lors d’une conférence de presse le mardi 27 février 2024 dans son bureau à la Cybercité d’Ébène.

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Contexte

La MNIC 2.0 a coûté plus de Rs 1,1 milliard lors de son lancement en 2013, selon Deepak Balgobin. Et il faut ajouter « presque Rs 100 millions pour la maintenance par année ». « 200 000 cartes de la version 2.0 étaient en stock quand on a appris qu’elle ne sera plus fabriquée. 85 000 cartes sont distribuées par an », a expliqué le ministre.

« La technologie avance tellement vite qu’il a été décidé de passer à la MNIC 3.0. Thales, son fabricant, est une référence mondiale dans la fabrication de cartes d’identité. La nouvelle carte d’identité a plusieurs éléments de sécurité et elle est aux normes internationales. C’est une première en Afrique », a ajouté Deepak Balgobin.

Design

Parmi les innovations les plus notables, on constate que désormais la photo est en couleur au lieu d’être en noir et blanc comme sur la MNIC 2.0. Le dodo et les quatre couleurs du drapeau mauricien sont présents sur la face avant. À l’arrière, on trouve une carte de l’océan Indien avec toutes les îles de la République, dont les Chagos.

Sécurité anti-falsification

La MNIC 3.0 dispose de nouveaux moyens pour éviter la falsification. Les armoiries de la République de Maurice sont imprimées en relief sur la photo. Des images visibles uniquement à la lumière ultraviolette sont imprimées sur la carte. Sur le recto, il s’agit des paroles de l’hymne national, et sur le verso, il s’agit de la crécerelle. La photo d’identité apparait en transparence dans une fenêtre miniature. Le terme « Republic of Mauritius » est imprimé en micro-impression. Il y a un QR code au dos de la carte. C’est un Visible Digital Seal (VDS) qui donne accès aux détails de la carte d’identité. Le VDS peut servir de passeport dans certains pays. « Le VDS ne contient pas de données confidentielles, mais seulement les éléments qui sont lisibles sur la carte comme le nom et le numéro d’identité. Il sert à éviter les fautes de frappe quand on relève ces informations pour remplir un formulaire en ligne par exemple. Il ne permet pas de retracer les déplacements des citoyens », a déclaré Deepak Balgobin.

Nouvelles fonctions

La MNIC 3.0 permet de signer numériquement des documents. Mais sa principale évolution sera la possibilité de la télécharger sur un smartphone. Une application sera téléchargeable d’ici à la fin du mois d’avril 2024. Elle pourra contenir la carte d’identité numérique, et d’autres documents comme l’acte de naissance. La carte d’identité numérique ne pourra être installée que sur un seul smartphone à la fois. Chaque citoyen aura un profil sur la plateforme MauID. Il y sera possible de prendre des rendez-vous dans des administrations.

Infos pratiques

Des kiosques numériques en self-service seront disposés à différents endroits du pays. Ils permettront de mettre à jour des informations et de faire bloquer une carte d’identité numérique en cas de perte de son smartphone. Seules les personnes ayant atteint 60 ans doivent changer de carte d’identité. La MNIC 2.0 reste valide, mais pour toutes les nouvelles demandes de cartes d’identité, c’est la MNIC 3.0 qui est désormais livrée. Il s’agit par exemple des citoyens qui atteignent 18 ans et qui font donc une première demande, de ceux qui changent de noms, ou qui ont perdu ou abîmé leur carte d’identité. Les procédures sont les mêmes que pour la MNIC 2.0. « La MNIC 2.0 reste valide et son remplacement se fera graduellement. Avec 85 000 nouvelles émissions par an, il y aura bientôt davantage de cartes 3.0 que de 2.0 », a estimé le ministre.

Polémique

« Il est malheureux que quand nous apportons des changements, il y ait des personnes de très mauvaise foi dans l’opposition qui disent des faussetés. Elles évoquent la possibilité de traquer les citoyens, de fausser les élections, et d’avoir accès aux données confidentielles. Ce qui est complètement faux. Ce sont des arguments frivoles pour faire peur et se faire de la publicité quand on n’a rien à dire. Tous ces arguments ne tiennent pas la route », a lancé Deepak Balgobin.
 

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