MMM réclame la démission du gouvernement

Le Mouvement militant mauricien (MMM) réclame la démission du gouvernement au lendemain du mini-remaniement ministériel procédé par le Premier ministre sir Anerood Jugnauth. « C’est le début de la fin du gouvernement. Un gouvernement décrédibilisé ! Le MMM demande sa démission », lance le leader MMM et de l’Opposition Paul Bérenger en conférence de presse mardi après-midi 15 mars au restaurant Opium, à Réduit. L’ex-ministre des Finances Vishnu Lutchmeenaraidoo, muté aux Affaires étranges, en a pris pour son grade. « Il a été un échec total. Maintenant, il accepte le portefeuille des Affaires étrangères », explique Paul Bérenger. Le MMM a aussi dirigé ses critiques contre le ministre de la Bonne gouvernance et des services financiers Roshi Bhadain. Roshi Bhadain « a fait pire que Dan Callikan » à la MBC, selon Paul Bérenger ; ajoutant que le fait que sir Anerood Jugnauth a retiré la MBC sous la responsabilité de Roshi Bhadain représente un « blâme » pour ce dernier : « Samem ase pou demann demision Roshi Bhadain ! » Sir Anerood Jugnauth est « l’otage de tout le monde », selon Paul Bérenger ; estimant que le Premier ministre n’a eu d’autres choix que d’attribuer un portefeuille ministériel à Vishnu Lutchmeenaraidoo, car il [le gouvernement] « a peur » de la tenue d’une élection partielle au no 7. La décision de sir Anerood Jugnauth de prendre les Finances a aussi été commentée par Paul Bérenger : « Tout le monde sait que sir Anerood Jugnauth n’arrive pas à “perform”. Maintenant, il s’occupe aussi du portefeuille des Finances. Nous savons tous que c’est Dev Manraj, l’homme à tout faire, qui fera tout. » Commentant le dossier du traité de non double-imposition fiscal, qu’il qualifie de « catastrophe », Paul Bérenger est d’avis que « Vishnu Lutchmeenaraidoo et Roshi Bhadain “ti bizin demisione lorla” ». Pour Paul Bérenger, des défis guettent Étienne Sinatambou, nouveau ministre de la Technologie, de la communication et de l’innovation ; portefeuille occupé jusque-là par Roshi Bhadain. « Aujourd’hui, nos centres d’appels passent par une crise. “Si pa reinvent tou nou stratezi, nou pe al tase devan !” » prévient Paul Bérenger.

Compte-rendu Yaasin Pohrun