Live News

Mise sur pied annoncée le 23 mars : la politisation de la commission d’enquête sur la présidence décriée

Ameenah Gurib-Fakim

Bientôt un mois depuis l’annonce de l’institution d’une commission d’enquête sur l’ancienne présidente de la République, Ameenah Gurib-Fakim. Le Premier ministre, Pravind Jugnauth, avait pourtant signifié son intention d’établir cette commission dans les plus brefs délais.

Publicité

Qu’est-ce qui peut bien expliquer le retard dans la mise sur pied de la commission d’enquête sur l’ancienne chef d’État ? Si au niveau du gouvernement on s’est jusqu’ici contenté de dire que les attributions de cette commission d’enquête seront incessamment finalisées, force est de constater qu’il n’y a eu aucun progrès visible. Dans les couloirs du Bâtiment du Trésor, on maintient que cette commission sera bel et bien instituée et que les avocats du Parquet sont à pied d’œuvre pour apporter la touche finale à ce dossier.

Mais dans les milieux des avocats et de l’opposition, on semble déjà résignés. Me Yousuf  Mohamed, Senior Counsel, est d’avis que toute cette affaire a été complètement politisée. « Je ne sais pas si cette commission finira par être instituée. C’est très politique cette affaire. Les Terms of Reference sont avant tout rédigés par des politiciens », tient-il à faire ressortir. Est-ce donc cette « politisation » qui découragerait les anciens juges ou membres actifs du barreau à s’associer à cette commission d’enquête ? « Je ne sais pas ce qu’il y a dans la tête de ces gens, mais ils doivent certainement être au courant que c’est une affaire politisée », ajoute-t-il.

Le président du Mouvement patriotique, Alan Ganoo, abonde dans le sens de Me Yousuf Mohamed. « Selon nos informations, le gouvernement n’arrive pas à trouver une personne pour assumer la présidence de cette commission, car tout a été hautement politisé. C’est ce qui explique pourquoi le dossier n’avance pas depuis bientôt un mois », fait-il ressortir.

Ce retard, selon le député du Mouvement militant mauricien, Reza Uteem, démontre qu’il n’y a aucune volonté politique pour faire la lumière sur toute l’affaire Alvaro Sobrinho. « Ne parlons pas de l’Independent Commission against Corruption qui s’est jusqu’ici contentée de faire quelques interrogatoires. Ce n’est qu’une mascarade », confie-t-il.

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !