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Mise à pied illégale en juin 2025 : Tisha Neergheen réintégrée au sein de la police

Tisha Neergheen, 26 ans, une habitante de Bon-Accueil,  a obtenu gain de cause auprès de la Disciplined Forces Service Commission. Elle contestait la résiliation de son contrat  de « Temporary Woman Police Constable». Elle sera réintégrée dans la force policière sous certaines conditions. 

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Le 2 octobre 2025, Tisha Neergheen a appris, dans une lettre du commissaire de police, Rampersad Sooroojebally, que la force policière la réintégrait. Toutefois, des conditions ont été émises pour sa réintégration. Elle doit retirer son action en justice et s’engager par écrit à ne plus porter plainte ni réclamer de dédommagement. Dans cette correspondance, le commissaire indique que la Disciplined Forces Service Commission (DFSC) a examiné la lettre de Tisha Neergheen, ainsi que les faits et les circonstances de l’affaire. La DFSC a alors annulé la décision initiale, datée du 17 juin 2025, qui prononçait son licenciement de la force policière.  Après cette décision, Tisha Neergheen s’est tournée vers la Cour suprême en déposant, en juillet 2025, une demande de révision judiciaire. 

Dans sa révision judiciaire en Cour suprême, elle demandait au commissaire et à la DFSC, désignés comme défendeurs, de revoir leur décision, qu’elle qualifie d’illégale et d'irrationnelle. Elle avance que sa mise à pied constitue une violation de ses droits constitutionnels, notamment en raison de l’absence d’une audience équitable. Les codéfendeurs, dans cette affaire, sont le directeur des poursuites publiques (DPP) et le tribunal de Flacq. Le 29 septembre 2025, sa requête a été appelée devant la Cheffe juge Bibi Rehana Mungly-Gulbul. L’avocat représentant le commissaire et la DFSC a demandé un nouveau renvoi pour faire connaître la position des défendeurs. L’affaire a été reportée au 13 octobre 2025. Tisha Neergheen est représentée par Mᵉs Pravesh Nuckcheddy, Rama Valayden et Koolvesh Kumar Dawky (avoué).

Tisha Neergheen a reçu une lettre, le 23 juillet 2024, du commissaire, l’informant de son recrutement comme Temporary Woman Police Constable (TWPC) avec un salaire de Rs 18 650 au sein de la force policière mauricienne. Elle a accepté l’offre, tout en révélant qu’elle faisait l’objet d’une accusation d’agression datant de 2020, toujours en cours devant le tribunal de Flacq depuis l’ouverture de l’instruction le 1ᵉr août 2023. Aucune objection n’a alors été soulevée par les autorités. Elle a même entamé sa formation, qu’elle a achevée avec succès. Pourtant, le 17 juin 2025, elle a reçu une lettre l’informant de sa mise à pied. Le motif évoqué : une violation de son contrat, liée à l’affaire criminelle dans laquelle elle serait impliquée. Mais la jeune femme détient un document officiel du tribunal de Flacq attestant que l’affaire avait été rayée et qu’elle n’a jamais été condamnée. En dépit de cette preuve, elle a été mise à pied. D’où son combat pour sa réintégration au sein de la force policière.

 

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