Les jours s’écoulent, mais la douleur ne s’apaise pas au sein de la famille Ramkissun, où la vie semble s’être arrêtée dans l’après-midi du mardi 4 février. C’est ce jour fatidique que Minta, la mère d’Atmaram Ramkissun, a appris que son fils a été poignardé à mort au domicile de Swasti, une habitante de Mahébourg.
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Minta considère que nul n’a le droit d’ôter la vie à une autre personne. La septuagénaire, assise dans son salon, est désemparée. Elle déclare en pleurant : « Si linn fer erer ti kapav tap li kalot, pa ti gayn drwa tir so lavi. » Son fils, âgé de 44 ans, a été poignardé par Sandiren Bangarigadu, 35 ans, l’ancien compagnon de Swasti Ramsalia. Le suspect a avoué à la police avoir agi par jalousie après avoir surpris Atmaram Ramkissun en compagnie de Swasti Ramsalia au domicile de cette dernière. Minta ne cesse de revivre les moments passés lors de la journée du 4 février. Elle raconte : « Lapolis inn vinn tap laport inn deman mwa si Nitin res lamem. Apre zot dir mwa vinn ek zot. » Elle a suivi les instructions des policiers, tout en affirmant avoir eu un pressentiment que quelque chose de grave était arrivé à son fils. Ce n’est qu’au poste de police que les policiers l’ont informée que son fils était décédé après avoir subi les coups de couteau de son assaillant. Minta déclare : « Mo pa ti pe kapav krwar ki seki ti pe arive la vremem sa. »
Minta raconte que, depuis son jeune âge, Atmaram, aussi appelé Nitin, effectuait des travaux de menuiserie : « Li ti pe al kot enn menwizie kot li ti pe apran ranz meb. » Désormais, sa vie ne sera plus jamais la même, sans son fils qu’elle considérait comme « sa main droite ». Il n’est plus présent pour l’épauler dans son quotidien. Elle se remémore encore sa dernière conversation avec Nitin, qui lui avait parlé de son travail : « Linn dir mwa li pe al pran enn mezir kot enn klian, apre li pou revini. » À ce moment-là, Minta pouvait difficilement s’imaginer que c’était la dernière fois qu’elle voyait son fils en vie et que c’étaient les dernières paroles qu’elle échangeait avec lui.
Le mariage de son fils : un rêve qui ne se réalisera jamais
Nitin était un enfant très apprécié par sa mère. Il aimait la taquiner et elle en garde de bons souvenirs. « Li ti toultan kontan badine, takin mwa », relate-t-elle. Pour Nitin, c’était sa manière d’exprimer son amour pour sa mère. Aujourd’hui, celle-ci, assise sur une chaise, est en larmes. Son rêve, qui était de voir son fils marié, s’est envolé. Elle dit ne pas comprendre pourquoi la vie de son fils a été ôtée par son agresseur, un homme qu’elle affirme ne pas connaître.
Certes, Minta et son fils étaient très complices, cependant, Nitin n’évoquait jamais ses histoires de cœur avec sa mère. Son entourage proche l’encourageait à se marier, mais il ne l’entendait pas de cette oreille. D’après Minta, son fils avait une mauvaise opinion des filles en général : « Sak fwa li dir bann tifi asterla pa kapav fer lavi ek zot. »
Décrit comme un « bon garçon », le menuisier était apprécié par ses voisins. Raj, un voisin qui l’a vu grandir, affirme qu’il l’estimait comme un membre de sa famille : « Je l’ai pris dans mes bras, lorsqu’il était bébé. Il était comme un neveu pour moi. » Cependant, il affirme ne pas comprendre comment Nitin a pu connaître une fin aussi atroce.
Swasti : « Dimoun la zis inn vinn fer so travay, mo pena nanier ek li »
« Dimoun la zis inn vinn fer so travay, mo pena nanier ek li », a déclaré Swasti Chamrah, la propriétaire de la maison où Atmaram Ramkissun a été assassiné. Dans une déclaration au Défimedia Group, elle a avancé que des faussetés circulent à son sujet. Elle explique qu’elle était dans sa maison le jour du drame. Elle affirme que la victime se trouvait à son domicile uniquement pour des raisons professionnelles. Swasti Chamrah, qui a été la première personne à découvrir le cadavre, explique qu’Atmaram aurait été victime d’une jalousie obsessive de la part de Sandiren.
La sœur de Sandiren : « Je n’ai rien à dire »
Nous avons rencontré la sœur de Sandiren, le présumé meurtrier, à son domicile à Beau-Vallon. « Je n’ai rien à dire. Dan nou lakaz, pann ariv narien isi », a-t-elle lâché. Les proches du suspect, que nous avons rencontrés le jour du drame, était avares de commentaires. Ils ont simplement fait comprendre qu’ils n’étaient pas au courant de la vie privée de Sandiren et ne connaissaient pas la femme (NDLR., Swasti), qui habite la maison où le drame s’est produit.
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