
À Maurice depuis dimanche, l’homme d’affaires malgache Mamy Ravatomanga est désormais sous le radar de la FCC et de la MRA. Ses activités et son arrivée en jet privé sont scrutées par les autorités mauriciennes.
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L’homme d’affaires malgache Maminiaina Ravatomanga, plus connu sous le nom de « Mamy », proche du président malgache, est arrivé à Maurice, dimanche dernier,depuis Madagascar. Il fait l’objet de deux investigations. Après l’ouverture d’une enquête par la Financial Crimes Commission (FCC), suite à une plainte déposée par un ressortissant malgache accusant le milliardaire de pratiques frauduleuses, c’est au tour de la Mauritius Revenue Authority (MRA) de s’intéresser de près aux activités de la deuxième fortune de Madagascar.
« La MRA fait son travail, tout comme la FCC », confie-t-on au niveau du Bureau du Premier ministre. Les deux institutions agissent de manière indépendante mais coordonnée.
Plusieurs milliards à Maurice
Mamy Ravatomanga, dont la fortune déposée dans les banques mauriciennes est estimée à plusieurs milliards de roupies, serait détenteur d’un permis de résidence. Il réside à Belle Vue Harel, un quartier résidentiel huppé du Nord. L’homme d’affaires, qui avait initialement prévu de quitter Maurice mercredi 15 octobre, est actuellement en discussions avec la FCC via ses avocats.
Pourra-t-il quitter le pays ou non ? Les autorités estiment que toute mesure visant à l’empêcher de quitter le territoire doit reposer sur des bases solides, comme l’exige la législation mauricienne. À ce stade, aucune interdiction de sortie n’a été prononcée, mais un Report on Departure a été déposé contre lui lundi. Par ce biais, le Passport and Immigration Office est tenu d’informer la FCC en cas de tentative de départ du businessman, et de l’autoriser ou non à quitter le territoire, conformément aux directives de la FCC. Ce sont les éléments recueillis par la FCC et la MRA qui détermineront si Mamy Ravatomanga pourra quitter le territoire mauricien « demain ou plus tard ».
Paul Bérenger expliquera les circonstances de l’atterrissage
Parallèlement, le secrétaire au Cabinet, Suresh Seeballuck, a lancé une enquête spécifique sur le jet privé Cessna utilisé pour l’arrivée des personnalités malgaches. L’appareil, immatriculé à Madagascar, soulève des questions sur les autorisations de survol et d’atterrissage accordées.
Le Premier ministre par intérim, Paul Bérenger, réagira officiellement lors d’une conférence de presse mercredi 15 octobre à 11 heures, dans la « lunch room » de l’Assemblée nationale. Pour rappel, Paul Bérenger avait déjà exprimé dans la presse dimanche son irritation quant à la gestion initiale du dossier et avait demandé au secrétaire au Cabinet de préparer un rapport sur le sujet.

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