Milieu carcéral : controverses autour du Body Scanner à la prison des femmes 

La principale source de préoccupation réside dans le fait que les détenues sont déjà équipées d’un ‘Body Scanner’ similaire à celui de la prison de Beau-Bassin, et ce, sans rencontrer de difficultés majeures. Par conséquent, certains se demandent pourquoi il a été jugé nécessaire d’installer un nouvel appareil dans l’aile féminine de la prison. Cette controverse met en lumière des questions plus larges concernant l'efficacité des mesures de sécurité dans les prisons pour femmes. « Alors que les établissements pénitentiaires masculins ont régulièrement recours à des fouilles générales pour détecter la présence de produits prohibés, il semble que cette pratique ne soit pas systématiquement appliquée dans les prisons pour femmes. Cette disparité soulève des préoccupations quant à la prévention du trafic de substances illicites au sein de la prison des femmes », avancent nos informateurs. 

Il est largement reconnu, fait-on comprendre, que la prison pour femmes est un véritable vivier de produits prohibés, en comparaison avec les établissements pour hommes. « Bien que plusieurs gardiens aient été pris dans le filet pour avoir introduit des articles interdits dans les prisons, du côté des officières féminines, aucun cas de trafic n’a été signalé. Un cas révélateur est celui d’une détenue, condamnée pour trafic de Subutex (dans le dossier Aurore Croissie). Lors d’une fouille corporelle, elle avait été retrouvée en possession de plusieurs bijoux en or et de tablettes de chocolat. La détenue avait pourtant accusé plusieurs hauts gradés d’être des facilitateurs dans l’introduction de ces objets, mais aucune suite n'a été donnée à ces allégations », indique-t-on.

Selon des renseignements, le nouveau ‘Body Scanner’ sera installé dans la salle de change des gardiennes de prison. L’administration carcérale a même fait installer un conteneur à l’extérieur pour servir de salle de change aux officières féminines, soulevant ainsi des questions sur les priorités en matière de sécurité dans la prison pour femmes. 

L’administration carcérale a été sollicitée pour une déclaration vendredi soir. On nous a fait comprendre qu’on reviendra vers nous dans le courant de la semaine prochaine pour des explications.