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Milieu carcéral - Cigarettes à la prison de Beau-Bassin : les services pénitentiaires nient tout cover-up

Un prisonnier incarcéré en isolement à la prison centrale de Beau-Bassin est soupçonné, d’être le commanditaire de la livraison de 377 cigarettes, dans l’établissement pénitentiaire, le 2 février, par un drone. Or, la direction carcérale n’initiera aucune enquête interne.

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Le Défi Quotidien est en présence d’informations selon lesquelles la direction carcérale n’initiera aucune enquête interne pour démasquer le(s) commanditaire(s) des 377 cigarettes déposées dans la cour numéro 2 de la prison centrale de Beau-Bassin. Cela s’était produit la semaine dernière. 

Renforcement de la sécurité

Selon nos sources, la direction de la prison, s’est contentée d’initier un exercice de ‘risk assessment’ afin que des mesures de sécurité soient prises au plus vite. Chose qui n’est pas au goût des gardiens affectés au département General Duties  et au service de renseignements du milieu carcéral. 

Ce n’est pas la première fois qu’un drone est repéré dans l’enceinte de nos centres pénitentiaires. En effet, deux autres appareils avaient déjà été aperçus volant à proximité de l’enceinte de la prison de haute sécurité de Phoenix (aussi connue comme ‘La Bastille’) il y a environ trois ans et des enquêtes internes avaient été initiées.

« Nous ne sommes pas contre l’implémentation de mesures afin de renforcer la sécurité en prison. Mais l’enquête interne doit suivre son cours, car nous devons à tout prix démasquer le commanditaire des 377 cigarettes et, par la même occasion, savoir à qui ces produits prohibés étaient destinés. Des sanctions disciplinaires doivent être prises immédiatement », avancent des sources basées à la prison centrale de Beau-Bassin. 

Enquête policière

La découverte de 377 cigarettes de trois marques différentes, indique-t-on, doit être traitée avec le plus grand sérieux, car il est surtout question de la sécurité d’une prison. « Si zordi inn kapav zet sigaret dan lakour, dime kapav amenn ladrog ou swa zarm », redoutent les gardiens. 

Les éléments basés au service de renseignements du milieu carcéral disposent d’informations à l’effet que le commanditaire serait un prisonnier incarcéré en isolement. Sa cellule a été passée au peigne fin vers la fin de la semaine dernière. Un téléphone portable et deux cartes SIM ont été retrouvés en sa possession. Un rapport a été remis à la direction de la prison. 

Celle-ci a confirmé le fait que les mesures de sécurité seront renforcées. Elle fait ressortir que « l’enquête a été confiée à la police. Mieux vaut se focaliser à implémenter des mesures visant à renforcer la sécurité de nos prisons afin que ce genre de situation ne se reproduise plus, plutôt que de passer son temps à chercher le commanditaire de la cargaison », fait-on comprendre.

Dans une déclaration téléphonique, Josian Babet, le responsable de la cellule de presse du milieu carcéral, nie l’éventualité de cover-up « Nous cherchons à développer des stratégies afin de renforcer la sécurité de nos prisons et de grands défis nous attendent. « Nous laissons le soin à la police de mettre la main sur le commanditaire de la cargaison de 377 cigarettes à la prison centrale », dit-il.

Une première dans les annales de la prison

Cette découverte du 2 février dernier est bel et bien une première dans les annales du milieu carcéral. 377 cigarettes de trois marques différentes ont été soigneusement déposées, par un drone, dans la cour (Ndlr : ‘association yard’) de la prison centrale de Beau-Bassin vers 22 heures. Ce n’est que le lendemain, soit aux alentours d’une heure du matin, que le paquet a été repéré par des gardiens affectés dans la cour numéro 4. La direction de l’établissement carcéral a été alertée et une déposition a été consignée au poste de police de Barkly.

 

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