Mieux comprendre - Pétrole : sa baisse et son impact sur Maurice

LES DERNIERS DEVELOPPEMENTS : Le prix d’un baril de Brent – la référence appropriée pour le marché mauricien – a chuté pour la troisième journée de suite. Pour la livraison en juin prochain, selon le marché à terme, il faudra débourser quelque 17,44 dollars (Rs 706) pour un baril. C’est son niveau le plus bas depuis juin 1999, selon les archives comparatives disponibles. Aujourd’hui, le cours a baissé de 9,8%, s’ajoutant au recul de 24,4% à l’issu de la journée d’hier.

LES RAISONS : Selon la presse financière spécialisée, le marché du pétrole se retrouve dans une situation sans précédent. Avec le Covid-19 et le confinement, la demande mondiale a chuté. Même les réductions par les grands producteurs à l’instar de l’Arabie Saoudite à partir du mois prochain ne pourraient renverser cette tendance. Qui plus est, les capacités de stockage sont presque remplies au maximum, signifiant que toute nouvelle production ne trouvera pas preneur.

LE CONTEXTE LOCAL : Maurice est un importateur net de produits pétroliers : essence, diesel, huile lourde et Jet A1 (carburant pour avion). En 2019, la facture à l’importation pour les produits pétroliers raffinés a été de Rs 31 milliards, environ un milliard de roupies en moins que l’année précédente. 

LES AVANTAGES POUR MAURICE : Un fort recul prolongé le cours du Brent est favorable pour l’économie mauricienne. D’une part, moins de dollars quitteront le circuit monétaire pour atterrir sur le compte des négociants. Et d’autre part, à terme, des réajustements dans les prix sur le marché local interviendront.

BRENT VERSUS WTI : Ce sont deux catégories de pétrole de la meilleure qualité. Elles servent de référence pour la place financière mondiale. Cependant, sur deux tiers des transactions pétrolières engage le Brent. Le WTI – West Texas Intermediate – est un cours qui est destiné au marché américain. D’ailleurs son nom a pour racine le Texas, l’Etat pétrolier aux Etats-Unis.