Micro-trottoir - Pouvoir d’achat en baisse : l’allocation de Rs 1 000 «pas suffisante»

Ce mois-ci, ceux qui se sont enregistrés à la Mauritius Revenue Authority ont reçu l’allocation de Rs 1 000 annoncée dans le Budget 2022-23. Alors que le pouvoir d’achat continue sa dégringolade, ce soutien suffira-t-il pour subvenir aux besoins des Mauriciens ? Nous avons fait le tour de la capitale pour connaître l’avis des citoyens. 

Sheryline : 27 ans, commerçante de la capitale

« Personnellement, je compte peu sur cette allocation. Avec la cascade d’augmentations actuelle, ces Rs 1 000 ne servent pas à grand-chose. Cette allocation ira forcément dans l’achat des aliments. Cela ne fait pratiquement aucune différence. Les Mauriciens éprouvent des difficultés. Mes ventes ont grandement diminué, certains ne peuvent plus se permettre de manger à l’extérieur. »

Ramesh Gangaram : 54 ans, agent de sécurité, Quatre-Bornes

« Ce sera une infime aide pour faire bouillir la marmite. Avec Rs 1 000, on n’a pas grand-chose à la boutique ou au supermarché. Ce n’est pas suffisant, le coût de la vie a augmenté. On verra ce mois-ci si cette allocation sera d’un soutien. On l’utilisera pour les dépenses de la maison. En tout cas, on ne pense même pas pouvoir économiser cet argent ! »

Anand Currimsing : 53 ans, métallurgiste, Pailles 

« Comme de nombreux Mauriciens, je suis d’avis que les Rs 1 000 ne suffisent pas. Déjà, je n’ai pas un très bon salaire… Ces Rs 1 000 ne feront pas de différence. Le manque d’argent se fera toujours sentir. Ce n’est pas réellement un soutien, à vrai dire. Cette allocation servira à faire face un peu aux augmentations de prix. »

Kavita : 45 ans, auditrice externe, Rivière-du-Rempart

« Il vaut mieux Rs 1 000 que rien... Ce sera plus un ajout sur les achats alimentaires pour la maison, sans plus. On ne peut pas faire de grandes dépenses avec Rs 1 000, le pouvoir d’achat a trop baissé. »

Stéphanie Sagum : 37 ans, Travel Consultant, Moka

« Ce n’est pas un soutien, car cette allocation ne suffit pas face au coût de la vie qui a augmenté. On ne peut même pas avoir un ‘bal diri’ avec ces Rs 1 000. J’ai trois enfants qui sont au collège. On ne peut pas donner d’un côté et reprendre de l’autre. Accorder une allocation de Rs 1 000 n’est pas une solution, le gouvernement aurait pu faire mieux pour la population comme revoir les salaires ou revoir à la baisse les prix. »

Zubere beedassee : 25 ans, self-employed, Vacoas

« C’est une bonne mesure du Budget. Les prix d’une quantité de produits ont connu une hausse ces derniers temps. Cette allocation fera sûrement une différence. J’utiliserai cet argent pour ajuster mes dépenses pour la nourriture et les emplettes, cela compensera un peu les hausses de prix. J’aurais quand même préféré une augmentation de salaire plutôt qu’une allocation. De plus, j’ai une pensée pour ceux qui ne percevront pas cette allocation. »

Isabelle Bungsy : 23 ans, femme au foyer, Petit-Verger

« Cette allocation que mon mari recevra va s’évaporer dans les dépenses pour nos deux enfants en bas âge. On n’aura que deux paquets de couches pour bébés ! Comme les enfants sont petits, je ne peux pas travailler. Il faut revoir à la baisse le prix de certaines commodités. »

Rishi Seevathian : 44 ans, peintre, Résidence Kennedy

« Je suis travailleur indépendant. Ces Rs 1 000 iront dans la nourriture et le transport. Je dépense Rs 500 de plus rien que pour aller au travail. Le prix de la nourriture... n’en parlons pas ! Une chose est sûre, impossible d’économiser ces Rs 1 000 avec la situation actuelle. »

Arnelle Moutoo : 36 ans, Center Coordinator, Beau-Vallon

« Comme je réponds aux critères, je ne dirai pas non à cette allocation. Mais cela n’apporte pas de grand changement à mon budget. Le coût des achats reste le même car tout est cher. À l’achat de seulement deux ou trois articles au supermarché, les Rs 1 000 partent en fumée. Quand j’aurais les Rs 1 000 en main, je les utiliserai pour les dépenses courantes. »

Tasneem Hossenny : 21 ans, étudiante, Médine-Camp-de-Masque

« Je pense que cette allocation ne fait pas de différence. Le coût de la vie est élevé et tous les produits sont chers. Je suis toujours étudiante, ce sont mes parents qui s’occupent des dépenses. Cette allocation n’est pas d’une grande aide pour les salariés. »