Micro-trottoir - Hausse du tarif d’électricité : coup de massue pour les Mauriciens

À partir de février 2023, les moyens et gros consommateurs seront touchés par une hausse du tarif d’électricité. La hausse pour les familles qui consomment plus de 300 unités par mois va varier entre 19,2 % et 25,9 %. Du côté des grandes surfaces, une flambée des prix des denrées alimentaires est d'ores et déjà envisagée. Qu’en pensent les Mauriciens ? Le Défi Plus a baladé son micro dans la capitale pour recueillir quelques avis. 

Francette 52 ans, de Port-Louis 

« Les Mauriciens peinent déjà à joindre les deux bouts. Les fêtes de fin d’année ont été quelque peu gâchées par la cherté de la vie. L’annonce de la hausse des prix d’électricité est un nouveau coup de massue pour nous. Cette nouvelle hausse pèsera lourd dans le panier ménager. Malgré l’obtention de la compensation salariale de janvier 2023, on sera dans l’incertitude l’an prochain. »

Gilbert Pavaday 49 ans, de Bambous

« Nous avons les mains liées. Malheureusement, nous sommes impuissants face à cette nouvelle hausse. Qu’on le veuille ou non, la hausse des tarifs d’électricité aura un effet boule de neige sur les prix des denrées alimentaires. Nous ne savons plus quoi faire. »

Kadress Nullatamby 65 ans, de Vallée-des-Prêtres

« Cette hausse ne concerne pas tous les ménages. L’Utility Regulatory Authority (URA) a pris la décision de majorer, selon un volume de consommation d’électricité, les tarifs pour plusieurs catégories de consommateurs. C’est à nous de diminuer notre consommation afin d’éviter le gaspillage d'énergie. Mais évidemment, nous sommes réalistes quant à ses effets sur le panier ménager qui est hors de notre contrôle. Hélas, cela engendre certaines appréhensions quant à la sécurité financière pour l’année 2023. »

Christian Antony Mootoo 63 ans, de Rose-Hill 

« Trop, c’est trop ! Durant toute une année, nous avons connu une cascade d’augmentation, allant des denrées alimentaires à l’essence et maintenant c’est l’électricité. Les Mauriciens doivent réagir contre cet abus. »

Vikash 52 ans, de Beau-Bassin

« C’est un nouveau fardeau qui s’ajoute sur nos épaules. Hélas, nous n’aurons d’autre choix que d’y faire face. D'ores et déjà, il faudra prévoir un budget et éviter les dépenses superflues en cette période de fin d’année. »

Charles 60 ans, de La Tour Koenig

« Ce sera définitivement un caillou dans les chaussures de ceux qui sont moins fortunés. Les Mauriciens devront avoir une meilleure gestion d’électricité. Toutefois, c’est une bonne initiative pour éviter le gaspillage, surtout pour ceux qui font des abus. Quant à l’effet direct de la hausse du tarif d’électricité sur les denrées alimentaires ‘nou pa kapav lager kont vag’. »

Marie France 55 ans, de Roche-Bois 

« Qui dit hausse du tarif d’électricité dit aussi flambée des prix des produits en grande surface. Avec les récentes augmentations, c’est déjà une difficile d’arrondir les fins de mois. En apprenant cette hausse d’électricité qui prendra effet dès le 1er février, je suis tombée des nues. Je ne sais plus à quel saint me vouer. 2023 s’annonce déjà difficile. »

Viren Kisnasamy 59 ans, de Saint-Pierre

« L’année 2023 commencera sur une note salée. Avec les récentes hausses, le budget est déjà touché de manière conséquente. Le pouvoir d’achat est drastiquement en baisse malgré le fait d’avoir obtenu le boni de fin d’année. C’est un vrai casse-tête pour économiser, car la majorité de nos revenus est engloutie par les dépenses des produits nécessiteux. Je me demande comment faire pour passer ce mois de janvier. Étant moi-même commerçant, j’appréhende la montée du prix d’électricité en février. Gagner son pain sera difficile en 2023. »

Guito 50 ans, de l’Escalier 

« C’est un nouveau chamboulement à prévoir dans le budget du panier ménager. L’année 2023 commence sur une mauvaise note. Ça gâche les fêtes de fin d’année. »

Kenny 47 ans, de Baie-du-Tombeau

« On commencera le Nouvel An de mauvais pied. À mon niveau, je prévois déjà de serrer la ceinture. Pour ce faire, les dépenses de fin d’année seront axées sur les achats strictement limités aux produits de  première nécessité pour la maison et les dépenses pour les enfants. Au lieu d’acheter des jouets, nous dépenserons sur les matériels scolaires. »