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Micro-trottoir - Flambée des prix : quelles solutions pour les plus démunis ?

La flambée des prix continue à affecter les Mauriciens, particulièrement ceux en bas de l’échelle sociale qui n’arrivent pas à joindre les deux bouts.  Une situation qui risque d’agrandir l’écart entre les riches et les pauvres. Faudrait-il accorder des bons et des colis alimentaires aux plus démunis ? Que pensent nos citoyens de ces mesures et quelles sont celles qu’ils préconisent pour remédier à la situation ? Dix d’entre eux ont accepté de répondre à nos questions.

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kimberleyKimberley Ramasawmy : 21 ans, Rose-Hill, étudiante

« Distribuer des bons et des sachets alimentaires est, à mon avis, une bonne idée. Ce serait bien aussi de mettre sur pied un système de pension alimentaire seulement aux personnes qui en ont réellement besoin. Il doit être contrôlé efficacement. L’État doit aider ces personnes à s’émanciper et investir dans les jeunes, car ils sont l’avenir. Je considère que c’est le devoir de l’État d’aider les citoyens en cette période de crise ».


veemaVeema Ramanantfoa : 41 ans, travailleuse indépendante, de Sainte-Croix

« Malheureusement, les plus démunis sont ceux qui sont les plus affectés. Il faut donc faire preuve de solidarité envers eux. J’espère vraiment que le gouvernement propose des mesures au plus vite. D’ailleurs, je profite de cette opportunité pour lancer un appel aux autorités concernées. De plus, je pense que le gouvernement doit aussi augmenter les salaires pour aider les Mauriciens ».

 


teshanTeshan Haurheeram : 30 ans, travaille dans l’hôtellerie, réside à Goodlands

« Avec la flambée des prix, la vie est devenue très dure et notre pouvoir d’achat a diminué grandement. C’est pourquoi le gouvernement doit donner un coup de pouce aux plus nécessiteux qui tentent de joindre les deux bouts, mais n’y arrivent pas.  Je suis pour la distribution de colis et bons alimentaires ».


jeromeJérôme Joseph : 60 ans, chauffeur de Pailles 

« Je me rappelle que dans le passé, les personnes aux faibles revenus recevaient des corbeilles alimentaires. Autant que je sache, les ONG le font toujours et les autorités devraient leur emboiter le pas. Nos dirigeants aspirent que notre pays fonctionne comme à l’étranger, mais pour concrétiser ce rêve, le chemin est encore long. A Maurice, les allocations sociales ne sont pas suffisantes, mais distribuer des bons alimentaires serait déjà un bon début ».


boojawonPhooloo Boojawon : 74 ans, retraité de Vacoas

« Nou malere, eski zot pe konne kuma nou pe viv. Je suis retraité. L’argent n’est pas assez pour subvenir à mes besoins. Les prix ont tellement augmenté. Distribuer de la nourriture et donner des bons alimentaires est une idée intéressante, mais il faut travailler sur son application. Par ailleurs, j'estime que nos dirigeants savent ce qu’il faut faire et qu’ils doivent travailler en leur âme et conscience ».

 


PriscillaPriscilla Goinden : 40 ans, travaille dans l’alimentation, Phoenix

« C’est une très bonne initiative, mais quid de sa mise en place ? Ensuite, ces suggestions seront-elles temporaires ou sur le long terme, car ce serait mal  d’aider les personnes défavorisées pour les abandonner par la suite. Il faudrait aussi décider d’un seuil de salaire et aider les parents qui ont des enfants de 0 à 15 ans. C’est pourquoi ce système d’aide doit être infaillible afin de cibler uniquement les défavorisés ».


AmeenahAmeenah : chimiste de Phoenix

« Avec l'inflation, on a perdu notre pouvoir d’achat. Je propose d’instaurer un système qui permettra à ceux qui perçoivent le salaire minimum de bénéficier d'une aide sociale. Ensuite, il faudrait augmenter les subsides actuels et revoir les salaires des employés du secteur privé et public pour équilibrer la situation entre les classes sociales. Une autre proposition serait l’autosuffisance alimentaire ».


pierre louisPierre-louis Fabrice : 26 ans, Mont-Lubin 

« À mon niveau, j’ai toujours cru dans le processus de donner et d’aider sans rien attendre en retour. Les autorités doivent aussi faire preuve de compréhension envers les personnes démunies qui souffrent terriblement de la hausse des prix. On contribue tous à l'économie, donc si elles ont besoin d'un coup de pouce, il faut prendre les mesures appropriées,  comme diminuer le taux de la TVA sur les produits de base, contrôler les prix et proposer des colis alimentaires ».


ShalilShalil Joymungul : 39 ans, comptable de Curepipe

« Avec la situation actuelle, il est plus que temps de s’entraider et de prôner la solidarité. D’ailleurs, les organisations non gouvernementales distribuent déjà des paniers ménagers et autres aides aux personnes vulnérables. Elles font un excellent travail. C’est aux autorités de les imiter, je dirais même que c’est leur devoir moral, car il est inacceptable de laisser une personne mourir de faim à notre époque ».


suntokheeSuntokee Shyam : 58 ans, chauffeur de taxi, de Port-Louis

« C’est bien de vouloir aider les personnes démunies, mais il faut déterminer les bénéficiaires et les critères. Après tout, la population entière est affectée par les innombrables hausses des prix. Ainsi, le gouvernement doit diminuer ou enlever la taxe sur certains produits et contrôler les prix. À mon avis, c'est sa responsabilité de veiller à ce que tous les citoyens aient un niveau de vie correct et agir en conséquence ».

 

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