Live News

Micro-trottoir - drogue : quel encadrement pour nos jeunes ?

Rien que le samedi 29 octobre dernier, deux jeunes habitants du Nord sont décédés d’une overdose. Ils étaient âgés de 23 ans et de 28 ans respectivement. Face à l’enfer de la drogue qui détruit des familles, que faut-il faire ? Faut-il miser davantage sur la prévention ? Parole à dix de nos citoyens.

Publicité

diyaDiya Jugroop -28 ans, directrice associée dans une firme légale, de Floréal : 

« Il y a des campagnes de sensibilisation déjà mais je suis d’avis qu’il faut aussi aller sur le terrain. Il faut observer les réalités du terrain. Il y a la pression de groupe, la responsabilité parentale, entre autres. Je ne crois pas qu’on pourra arrêter ce fléau, mais on peut empêcher des jeunes de tomber dans l’enfer de la drogue ».


darenDaren Chilloyee - 19 ans, vendeur, de Rose-Hill :

« Il faut faire un suivi auprès des jeunes . Je pense qu’il faut avoir des centres d’écoute. Il faut identifier les raisons qui poussent les jeunes à consommer de la drogue et les autorités doivent faire des suivis et agir en conséquence. Je trouve qu’il n’y a pas assez de loisirs et d’infrastructures. Il faut encourager le sport, des loisirs sains etc. Mais, nous faisons face à un gros manque de ce côté-là. Vous le savez bien, un esprit oisif … »


vasantVasant Ragoonundun - 32 ans, chauffeur, de Rose-Hill :

« Pa pou kapav fer nanye. Clairement, les méthodes existantes pour combattre la drogue ne marchent pas. Par exemple, beaucoup de gros barons de la drogue sont toujours libres. La drogue continue d’entrer sur le marché. Cherchez et sécurisez les points d’entrées dans le pays. Une autre solution consiste à légaliser la consommation du gandia ». 


manishManish Ramessur - 38 ans, vendeur de Providence :

« La drogue synthétique surtout fait beaucoup de dégâts parmi nos jeunes. Je pense qu’il faut  les sensibiliser et les parents aussi. Les parents et les autorités ont un rôle important à jouer. Je lisais dans les médias sur l'introduction du cannabis médical à Maurice. Je pense que c’est une bonne chose ».


yanYan Payet - 27 ans, musicien, de Pointes-aux-Sables :

« En premier lieu, je pense qu’il faut se tourner aussi bien vers les mesures préventives que punitives. Il faut aussi arrêter la stigmatisation. Il faut avoir plus de centres de désintoxication et de réinsertion. Nos regards doivent changer envers ces jeunes. Il faut leur tendre la main. Il faut aussi avoir des patrouilles dans les points de deal ». 


muzzamilMuzammil Bolaky - 24 ans, peintre automobile, de Grand-Bois :

« Je pense que l'on a tous un rôle à jouer quand quelque chose va mal dans notre société. Dans la lutte contre la drogue, il faut avoir de la volonté politique. Parce que la drogue affecte non seulement des familles, mais le pays en entier en ce qu’il s’agit de la gestion financière, etc. Le gouvernement doit aller à la traque des grands dealers, ceux qui dirigent des réseaux. Il faut empêcher que la drogue n’entre dans le pays ».


cliifordClifford Appadu - 36 ans, helper, de Beaux-Songes :

« Je pense qu’il faut effectivement miser sur la prévention et en même temps avoir des lois plus sévères contre les trafiquants. Ce phénomène de drogue parmi les jeunes prend trop d’ampleur. La pression de groupe joue un rôle majeur. Il faut aussi briser les tabous concernant la drogue et les drogués. Il faut trouver la meilleure approche possible. Il faut les aider à se réhabiliter pour qu’ils s’en sortent et ne rechutent pas ».


eilennaEilenna - 25 ans, Medical insurance Administrator, de Curepipe :

« Il est ardu d’empêcher des jeunes de tomber sous l’emprise de la drogue, car ils ont accès à ces substances illicites tellement facilement. À chaque coin de rue, on peut en trouver. Je pense que même si la loi devenait plus sévère, cela ne changerait en rien la situation. Il faudrait qu'il y ait plus de groupes de soutien moral à Maurice, plus de centres de désintoxication et plus de solidarité ».


amyAmy - dans la trentaine, intérimaire de Phoenix :

« Il vaut mieux prévenir que guérir. Les autorités concernées doivent mettre plus d’accent  sur l'éducation. Il faut modifier la loi, travailler sur de nouvelles lois en faveur d’aider les personnes qui ont une dépendance à la drogue. Pour les récidivistes, il faut mettre en place un système d'accompagnement tel une cure de désintoxication avec un bon accompagnement psychologique pour la personne et sa famille. »

 


poojaPooja Jugon - 40 ans, femme au foyer de Belle-Mare

« C'est triste de voir nos jeunes mourir dans de telles conditions. Les autorités doivent être plus sévères envers les grands trafiquants. Il faut sensibiliser les parents et les enfants en mettant en place un mécanisme de prévention et  d'accompagnement. Les parents et les autorités peuvent tout faire mais après c'est un choix individuel de ne pas se laisser tenter ou gagner par la pression de groupe ».

 

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !