Le bras de fer entre le Mauritius Turf Club (MTC) et la People’s Turf PLC (PTP) divise les écuries. Ainsi des établissements boudent certaines journées de courses. Une situation qui inquiète les turfistes. Nous en avons rencontré quelques-uns pour connaître leur avis sur la question. Certains souhaitent un partenariat entre les deux organisateurs de courses, tandis que d’autres parlent des failles de la PTP.
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Meghraj Veeriah - 23 ans, étudiant de Quatre-Bornes : «Un partenariat serait la meilleure option»
« Il est chagrinant de voir que les membres de ces deux instances ne peuvent pas s’asseoir autour d’une table et négocier pour le bien des courses, alors que des figures emblématiques de notre turf veulent mettre la clef sous le paillasson. Au vu des lacunes notées lors des premières journées, un partenariat entre les deux organisateurs serait la meilleure option. »
Ally Akbar - 42 ans, Senior Attendant de Port-Louis : «Les turfistes sont les grands perdants»
« Cette situation a un impact sur les turfistes, car les prix des paris augmentent avec le peu de chevaux dans chaque course. Dans ce bras de fer, ce sont les turfistes, les entraîneurs et les palefreniers qui sont les grands perdants. ».
Nazir Assrafarally - 61 ans, retraité de Pamplemousses : «Ce bras de fer ne profite à personne»
« Quand la PTP organise les courses, l’écurie Gujadhur n’y participe pas et personnellement, cela m’attriste. J’aurais aimé voir les deux organisatrices des courses fusionner pour éviter ce genre de problèmes. Ce bras de fer ne profite à personne ».
Ranjeet Harah - 49 ans, courtier de Gokoola : «Le nouvel organisateur ne fait pas le poids»
« Les failles du nouvel organisateur sont inimaginables. Il fallait vérifier qu’il a les capacités d’organiser les courses avant de lui accorder sa licence. Il ne fait pas le poids contre une organisation qui existe depuis plus de 200 ans ».
Paul Wong - 54 ans, commerçant de Beau-Bassin : «Le plaisir n’est plus le même»
« Deux organisations pour des courses, c’est du jamais-vu. Idem pour l’affichage du cheval gagnant avant le début d’une course. Ensuite, la présence du CEO dans la salle des commissaires est inappropriée. Concernant les écuries qui boudent certaines journées, je pense qu’elles ont leurs raisons. Bref, le plaisir des turfistes n’est plus le même ».
Danilo - 35 ans, de Quatre-Bornes : «Il faut s’adapter»
« C’est un fait, il y a des écuries qui refusent de faire courir leurs chevaux quand tel organisateur tient les courses. Une situation qui gâche un peu le plaisir, mais il faut peut-être s’adapter. Qui sait, avec le temps, les deux organisateurs finiront peut-être par travailler ensemble. Il faut faire ressortir que le MTC a plus d’expérience dans le domaine et que ses courses sont mieux organisées ».
Tara - 56 ans, vendeuse de Port-Louis : «Révélateur du malaise qui règne»
« Le litige concernant le Champ de Mars et le MTC, c’est une première. Pourquoi s’acharner sur le MTC qui a une grande expérience dans la tenue des courses hippiques ? Le fait que des écuries n’alignent pas de partants lors de certaines est révélateur du malaise qui règne. Il fallait peut-être casser le monopole, mais le nouvel organisateur a des faiblesses… Attendons voir ».
Temul Kowlessur - 22 ans, Community Manager de Résidence Vallijee : «Ils doivent mettre leur ego de côté»
« Le bras de fer entre les deux organisateurs est néfaste. Ils doivent en premier lieu mettre leur ego de côté et trouver une solution qui va arranger tout le monde. Ensuite, les écuries ont aussi leur part de responsabilité. Mais au final, il faut promouvoir le turf local et non le laisser mourir. »
Joyce Edouard - 54 ans, femme de ménage de Résidence La Cure : «Jadis, les courses réunissaient les Mauriciens»
« Avant quand on parlait des courses, c’était waouh ! Aujourd’hui, tout cela a perdu de son charme. Jadis, les courses réunissaient les Mauriciens, maintenant elles divisent les organisateurs et les écuries. »
Avi Pultee - 27 ans, laboureur de Trois-Boutiques : «Rivalités inutiles»
« Un des organisateurs est propriétaire de chevaux. Selon moi, il y a un conflit d’intérêts. Maintenant, au niveau des écuries, il faut savoir quelles sont les vraies raisons de la division qui crée des rivalités inutiles. Pour les palefreniers et autres employés, c’est difficile financièrement, car ils travaillent moins. Je remarque une sorte de déception pour les turfistes ».
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