Fêtes de fin d’année riment toujours avec dépenses. Et cette année les dépenses risquent de peser lourd dans la balance. Avec l’inflation, pour de nombreux Mauriciens, il faudra faire des choix. Plusieurs personnes nous ont confiés que les fêtes seront différentes. Elles sont unanimes à soutenir que l’heure est de serrer la ceinture…. Nous vous proposons quelques éléments de réponses.
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Levlesh Fowdar : 22 ans, étudiant de Montagne-Longue
« Zordi zour tou kitsoz finn monte, me baz saler inn ress parey, pa pe kapav zoinn de bout. Chez moi, cette année, on va prôner la simplicité. Les dépenses prioritaires sont de rénover la maison et l’achat des aliments. Il ne faut pas forcément faire des tonnes d’achat pour passer de bonnes fêtes. L’esprit de Noël et du réveillon est avant tout la joie, le partage. »
Ashveena Naeck : 46 ans, banquière de Trianon
« Je réalise que tout coûte deux à trois fois plus cher. Auparavant, pour les fêtes, on pouvait se permettre des largesses, des produits de luxe, des mets différents. De nos jours, certains produits sont devenus vraiment trop cher et cela ne vaut pas la peine. Les dépenses prioritaires restent la nourriture. Certes, on aura des invités. Pour les cadeaux, ce ne sera plus pour tout le monde malheureusement. On va devoir privilégier seulement les proches. »
Krishna Joseph : 47 ans, maçon de Mahébourg
« Ma priorité reste les économies. Etant donné que je travaille à mon compte, je ne reçois pas de boni de fin d’année. Cette année, avec la hausse de prix, je ne vais pas faire des dépenses excessives. Je préfère consacrer mon argent pour mes enfants. Les temps sont durs. On va faire la fête comme d’habitude, sans excès ».
Marie Christine : 71 ans, retraitée de Curepipe
« Nou pa kone demin ki pou arive. Ainsi, on mise sur les économies. Il n’y aura pas d’extravagances pour les fêtes de fin d’année. Après deux ans de Covid-19 et la guerre en Ukraine, la vie est devenue trop chère. On retient des leçons et on préfère penser à l’avenir et éviter des dépenses inutiles. Bref, on évite de se laisser aller dans l’euphorie des fêtes. »
Jason Cléopatre : 26 ans, technicien de Pamplemousses
« Auparavant, avec Rs 1 000 on pouvait avoir quatre produits. Maintenant, avec la même somme, on n’a presque pas grand-chose. On sait tous que le mois de janvier est un peu dur à encaisser. De ce fait, on planifie bien nos dépenses. J’ai des enfants, donc je vais dépenser selon mes moyens. Là où on peut diminuer les dépenses, on le fera. Avec l'inflation, la vie n’est plus comme avant. »
Jocelyne Baptiste : 54 ans, agent de nettoyage de Petite-Rivière
« Mon enfant a passé ses examens du Higher School Certificate. Je ne me prépare pas vraiment pour les fêtes, mais bien plus pour la rentrée. Il y aura des dépenses associées avec l’éducation de mon fils et de mon petit-fils. Donc, je ne peux pas me permettre de gaspiller ou de dépenser sur des choses inutiles ou moins importantes. Toutefois, j’essayerai de trase/koupe pour passer aussi de bonnes fêtes. »
Amirah Wulheemahomed : 33 ans, femme au foyer de Vallée-Pitot
« J’ai commencé à faire les magasins et les prix me donnent le tournis. En tout cas, je dépenserais davantage pour les enfants, surtout sur les matériels scolaires et autres nécessités pour les études. Il faudra renouveler les uniformes. Mais on va quand même « tracer » pour passer des fêtes mémorables. »
Deelesh Jowaheer : 22 ans, Sales Representative, de Curepipe
« Il faudra se serrer la ceinture, qu’on le veuille ou pas. Sinon, on risque de se trouver sur la paille en janvier. Pour dépenser moins, j’éviterai de m’acheter des vêtements griffés. En ce qu’il s’agit des présents, il faudra privilégier les proches. Ce n’est pas évident, mais on n’a pas trop le choix. Pa pou amize kouma avan, pa pou fer tro depans. »
Soobita Mathoora : 59 ans, couturière de Nouvelle-France
« Mo pa atann dernye ler mwa. Kouma mo trouv bann zafer pandan lane mo fini aste mo garde. Une technique qui marche, car je ne fais que des dépenses réfléchies. Je pense que cela me permet de rester dans mon budget pendant le mois de décembre tout en profitant des bons moments. Je remarque que certains commerçants profitent des fêtes pour monter les prix. »
Samayra : 24 ans, travaille à son propre compte, de Phoenix
« C’est une année assez dure. Pa pou fasil pou fer depens kouma avan. Cette année, je vais bien penser avant dépenser. Les vêtements, la nourriture, tout ce qui est nécessité de base deviennent hors prix. Avec l'inflation nous avons perdu notre pouvoir d’achat. Malheureusement, pour ne pas être dans le rouge, il faudra faire quelques sacrifices. On évitera les tamtams (rires). »
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