Michael Sik Yuen, sur la baisse des prix des produits basiques : «L’importation parallèle est la solution»

Le ministre du Commerce a expliqué qu’il a tendu la ligne dure envers les importateurs de produits de première nécessité qui voulaient augmenter leurs prix. Il leur a fait comprendre que la State Trading Corporation va alors tout importer pour casser les prix et pour contrecarrer le cartel.

Michael Sik Yuen  était l’invité de l’émission Au cœur de l’info animée par Élodie Domun sur Radio Plus, le mardi 7 janvier. Il a demandé du temps pour trouver ses repères. « Donnez-moi du temps, on a la formule, on va tout faire pour éviter de passer par des intermédiaires qui prennent des profits. On va aller vers les producteurs de pays reconnus en termes de qualité et de sérieux. La State Trading Corporation (STC) va importer les produits de première nécessité et le coût serait moindre pour les consommateurs, mais il faut me donner du temps ». 

Il s’insurge contre le fait que des produits subventionnés sont canalisés vers ceux qui ne devraient pas en être bénéficiaires. « Il y a le gaz ménager qui est utilisé par les véhicules, les restaurateurs et les hôtels. Alors que ce gaz est destiné pour cuire et pour se baigner à l’eau chaude. Cette situation  cause des pénuries ? On va y mettre bon ordre. »

Le ministre avance que la STC envisage d’importer de l’huile et d’autres produits. « Nous allons élargir la gamme, nous verrons comment négocier pour éviter les intermédiaires et concurrencer les importateurs. On va réguler le commerce des produits de première nécessité et vous verrez que tout sera stabilisé. Le ministère des Finances s’attèle au redressement de la roupie. »

Michael Sik Yuen a lancé un appel aux Mauriciens. « Examinez la qualité, la provenance, les prix d’un produit avant de l’acheter. Oubliez vos habitudes et prenez des produits Made in Moris ou ceux qui ont les mêmes qualités, mais qui sont moins chers. »

Concernant les médicaments, le ministre du Commerce a expliqué que le dossier est sur sa table et que des experts l'examinent. « Les médicaments sont sensibles et il faut voir l’approvisionnement, mais on travaille sur ce dossier. » Il estime que le grand mal est l’intermédiaire. « Le pharmacien est obligé de pratiquer une marge de profits contrôlée, mais les importateurs non. » « Mon ministère va agrandir la base des importateurs pour créer la concurrence et faire baisser les prix », a-t-il indiqué.

Pour ce qui est du manque de gaz sur le marché, Michael Sik Yuen estime qu’il faut revoir la loi de 1960 qui limite le nombre de  bonbonnes dans les stations-service. « On essaie de voir comment on pourrait permettre aux stations-service, aux boutiques et aux dépôts d’avoir plus de bonbonnes pour les besoins ménagers. »