Michael Sik Yuen, ministre du Commerce : «Un automobiliste économisera bien plus que Rs 2,75 sur son plein»

L’essence connaît une baisse de Rs 2,75. Qu’est-ce qui a mené à cette décision ?
Tout d’abord, je tiens à rappeler que le Petroleum Pricing Committee (PPC) est tenu de se réunir au moins tous les quatre mois. La dernière réunion a eu lieu le 6 août, et la prochaine devait donc se tenir au plus tard le 5 décembre 2025. Cette fois, le PPC a constaté une baisse de 4,49 % du prix de l’essence sur le marché international. Conformément au mécanisme de calcul en vigueur, toute variation d’au moins 4 % est répercutée sur le consommateur. Ainsi, cette baisse se traduit par une réduction de Rs 2,75 par litre à la pompe — une bonne nouvelle pour les automobilistes.

Pensez-vous qu’une baisse de Rs 2,75 par litre soit réellement significative pour les automobilistes ?
Oui, car il faut voir l’impact global sur le plein d’un véhicule. Un automobiliste ne consomme pas un seul litre mais plusieurs dizaines. Par exemple, sur un plein de 40 à 50 litres, la réduction peut représenter une économie de plus de Rs 100. Ce n’est pas négligeable dans le contexte économique actuel, et cela reste un geste concret en faveur du pouvoir d’achat.

Le diesel, en revanche, reste inchangé. Pourquoi ?
La situation du diesel est différente. Le PSA affiche actuellement un déficit d’environ Rs 2,5 milliards pour le diesel, tandis qu’il présente un excédent de Rs 400 millions pour l’essence. Cela explique pourquoi une baisse est possible pour l’essence, mais pas encore pour le diesel. Nous devons d’abord assainir le compte avant d’envisager une révision à la baisse.

Peut-on espérer de nouvelles baisses lors des prochaines réunions du PPC ?
Il est difficile de faire des prévisions, car les prix internationaux sont très volatils. Ils fluctuent au gré des tensions géopolitiques, notamment au Moyen-Orient. Rappelons qu’en période de forte hausse liée au conflit Iran-Israël, nous avons maintenu les prix stables à Maurice. Notre priorité reste de protéger les consommateurs tout en assurant la viabilité du mécanisme de stabilisation.