Les deux experts dépêchés à Maurice confirment que la pièce retrouvée à Rodrigues provient bien d’un avion. Ils vont faire la faire examiner en Malaisie et en Australie pour établir qu’elle faisait partie du Boeing 777-200ER du vol MH370 disparu en mars 2014.
Le débris d’avion soupçonné de provenir du vol MH370 de la Malaysia Airlines et qui a été retrouvé le mercredi 30 mars dernier sur la plage de Var-Brûlée, à Rodrigues, sera soumis à des examens plus poussés en Malaisie et en Australie. C’est l’annonce faite vendredi par Mohamad Rawandi Haris et Aslam Khan, les experts du Département de l’aviation civile malaisienne et du ministère du Transport malaisien dépêchés à Maurice jeudi soir.
Après avoir longuement examiné cette pièce au siège de la National Coast Guard (NCG) en présence des représentants de la Haute commission australienne hier matin, Mohamad Rawandi Haris et Aslam Khan n’ont pas voulu confirmer si ce débris provient d’un élément de la décoration intérieure de la cabine de la classe Business ou Economie d’un Boeing 777-200ER. Différents experts indépendants sont partis dans cette direction après avoir étudié les clichés de ce débris partagés sur les réseaux sociaux par l’hôtel Mourouk Ebony.
Les Malaisiens, qui repartent lundi, ont simplement confirmé qu’il s’agit bien d’une pièce d’avion. Ils confient également au Défi Plus que si elle a été retrouvée à Rodrigues, c’est qu’ils sont en train de chercher l’avion au bon endroit, soit dans un périmètre en arc de 120 000 kilomètres carrés au sud de l’océan Indien. C’est dans cette zone que les derniers donnés transmis par le MH370 aux satellites ont été enregistrés.
La NCG, de son côté, annonce qu’elle va multiplier ses patrouilles et qu’elle a réclamé davantage de vigilance à ses équipes à Rodrigues afin de mettre la main sur d’autres débris. Pour les Malaisiens, il n’était pas question de se rendre dans l’île pour une visite sur le terrain. Ils doivent rentrer au plus vite avec la pièce pour déterminer si elle provient bien d’un Boeing 777-200ER.
La présence de coquillages sur ce débris, comme sur le flaperon récupéré à La Réunion en juillet dernier, devrait apporter un éclairage au crash. D’après des experts indépendants qui ont publié leurs constats sur les réseaux sociaux, la pièce retrouvée à Rodrigues par le couple réunionnais Jean Dominique et Suzy Vitry aurait voyagé dans les eaux chaudes, à l’inverse de ceux retrouvés au Mozambique et plus récemment en Afrique du Sud qui auraient transité par des eaux froides au sud de l’océan Indien.
« It has much to do with whether the fragments drifted to the places where they were discovered by more northerly routes that favoured such growths, or by southern routes which didn’t provide the necessary amounts of nutrients in cooler waters”, souligne Ben Sandilands sur le blog australien Crikey. Il fait état des observations publiées par Duncal Steel quant à la possibilité que l’avion se serait crashé à l’ouest-sud-ouest de Perth après s’être retrouvé à court de carburant.
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