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Mgr Maurice Piat : «Les consommateurs de cannabis n’ont pas leur place en prison»

L’évêque du diocèse de Port-Louis Mgr Maurice E. Piat s’est invité au débat sur la consommation du cannabis. Tout en se disant contre la dépénalisation du gandia, Mgr Maurice E. Piat estime toutefois que les consommateurs de cannabis n’ont pas leur place en prison. À la place, dit-il, ils devraient être conduits dans un centre de réhabilitation. Mgr Maurice E. Piat a fait cette déclaration en conférence de presse mercredi 11 mai. Il avait réuni la presse pour annoncer les activités qui seront organisées dans le cadre des 25 ans de son épiscopat. Répondant à une question des journalistes qui ont cherché son avis sur les débats autour de la dépénalisation de gandia – débats qui font surface suite aux incidents survenus vendredi 6 mai lors d’un rassemblement des membres du mouvement rastafari au jardin de La Compagnie, Mgr Maurice E. Piat considère que la dépénalisation du cannabis est une question très délicate, et qui peut entraîner les consommateurs à se tourner vers les drogues dures. « Il me semble que si on libéralise complètement la consommation du cannabis, le grand danger c’est que les personnes qui s’habituent à cette drogue qu’on appelle “soft”, chercheront davantage à aller vers les drogues dures. » Prévention et réhabilitation Mgr Maurice E. Piat préconise plutôt la réhabilitation des consommateurs au lieu de les envoyer systématiquement en prison. Selon lui, cela reviendrait à moins cher à l’État que de mettre en prison un simple consommateur. « Ce sont les trafiquants qu’il faut envoyer en prison », estime l’évêque de Port-Louis. Il considère qu’on devrait proposer aux consommateurs des lieux où ils pourront être réhabilités ; ce qui entraînera moins de récidive : « Un consommateur de drogue a consommé sans doute peu, mais en prison il sera amené à consommer davantage. » Mgr Maurice E. Piat est d’avis que la répression contre la drogue ne mène à rien, mais que la prévention et la réhabilitation par des anciens toxicomanes peut contribuer à soulager la souffrance des familles : « Quand on envoie quelqu’un en prison, on n’a pas résolu le problème. Parfois, on empire le problème. Cela ne sert à rien », a affirmé Mgr Maurice E. Piat.
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