Des meurtres non élucidés, des familles en quête de vérité et des zones d’ombre qui persistent depuis des années. L’arrivée des enquêteurs de Scotland Yard à Maurice ravive l’espoir dans les affaires criminelles qui hantent encore la mémoire collective. Ils travailleront de concert avec les officiers de la MCIT.
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Mardi après-midi, une première session de travail s’est tenue entre la délégation d’enquêteurs de Scotland Yard et les enquêteurs de la Major Crime Investigation Team (MCIT). Cette réunion stratégique s’est déroulée en présence du Commissaire de police, Rampersad Sooroojbally, et de Daniel Monvoisin, conseiller spécial auprès du Central CID.
La visite de la délégation anglaise à Maurice marque une étape déterminante. Elle vise à apporter une expertise internationale dans des dossiers classés parmi les plus sensibles et controversés de ces dernières années. À l’agenda, des meurtres qui, malgré les années, n’ont toujours pas livré tous leurs secrets, dont les décès de Soopramanien Kistnen, Nadine Dantier et Vanessa Lagesse. Ces trois cas criminels non résolus restent présents dans l’esprit du pays.
En premier lieu, l’affaire Kistnen, du nom de cet ancien agent du MSM retrouvé calciné dans un champ de cannes à Telfair en octobre 2020, implique des contrats publics et des soupçons de corruption. D’abord considéré comme un suicide, le décès de Kistnen a été requalifié en meurtre après des révélations-chocs et une commission d’enquête. À ce jour, l’affaire reste non élucidée.
L’autre meurtre qui a bouleversé les Mauriciens est celui de Nadine Dantier, 20 ans, survenu en juin 2003. Cette étudiante en ressources humaines à l’université de Maurice rentrait chez elle après un stage lorsqu’un drame est venu briser sa vie. Ce jour-là, elle n’est jamais arrivée chez elle. Son corps sans vie a été découvert sur un terrain vague, non loin de sa maison. Cela fera 22 ans, le 25 juin prochain, que ce crime atroce a été commis.
La police mauricienne compte aussi sur les enquêteurs pour résoudre le meurtre de Vanessa Lagesse. Cette styliste bien connue a été retrouvée morte dans sa baignoire en mars 2001 à Grand-Baie. Le décès avait été considéré comme suspect dès le départ. Plus de deux décennies plus tard, le flou demeure. Des expertises ADN et une reconstitution avaient été menées, mais aucune preuve décisive n’a permis de désigner un coupable.
Face à ces dossiers complexes, les autorités mauriciennes espèrent que l’expertise et les méthodes avancées de Scotland Yard en matière d’analyses comportementales et d’enquêtes sur des affaires « cold cases » seront déterminantes. Elles comptent sur cette collaboration pour relancer les investigations sur de nouvelles bases.
Des sessions de travail supplémentaires sont prévues dans les prochains jours. L’objectif : passer en revue les dossiers, exploiter les moindres pistes, et recouper les données pouvant faire avancer ces enquêtes.
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