- Son compagnon Westley Paydee, 38 ans, arrêté
- La sœur de la défunte : « Kan ariv laba nou finn trouv mo ser dan enn leta katastrof »
C’est dans des circonstances atroces que Kathleen Chamback, 53 ans, mère de deux fils, a perdu la vie. Son corps carbonisé a été retrouvé dans un bâtiment abandonné à Bambous, lundi après-midi. L’autopsie, pratiquée dans la journée du mardi 1er octobre, a attribué le décès à un « Shock due to intensive Burn ». Son compagnon, Westley Paydee, un sans domicile fixe (SDF) âgé de 38 ans, a été arrêté. Il est soupçonné de meurtre.
La police de Bambous pense qu’une dispute entre Kathleen Chamback et Westley Paydee serait à l’origine du drame. La police le soupçonne d’avoir intentionnellement aspergé la victime d’alcool, avant de craquer une allumette, alors qu’il était sous l’influence de l’alcool. D’ailleurs lundi soir, lors de son interpellation, le suspect était en état d’ébriété et n’a pu fournir d’explications à la police. Ayant lui aussi subi des brûlures, il a reçu des soins à l’hôpital avant d’être placé en détention. Mardi, Westley Paydee a été provisoirement inculpé de meurtre devant la justice et reconduit en cellule.
Le lieu où le drame s’est produit a été placé sous scellés et passé au peigne fin par la police scientifique. Des bouteilles d’alcool et des tissus brûlés, entre autres, ont été récupérés sur place. Dans les jours à venir, les enquêteurs de la Criminal Investigation Division (CID) de Bambous enregistreront la version du suspect. Il sera appelé à expliquer les circonstances dans lesquelles Kathleen Chamback a trouvé la mort. Lors d’une audition préliminaire sous la supervision de la Woman Assistant Superintendant of Police (WASP) Sharmila Appadoo, le suspect n’a pipé mot.
Les proches de la défunte sont toujours sous le choc. Francesca, la sœur de Kathleen Chamback, raconte que l’une de ses nièces l’a appelée lundi après-midi pour l’informer du drame : « Li dir mwa desann deswit to ser pe brile. » Elle dit avoir demandé à ses deux fils de l’accompagner sur les lieux. « Kan ariv laba nou finn trouv mo ser dan enn leta katastrof… » confie-t-elle.
Selon les proches, Kathleen Chamback et Westley Paydee dormaient chaque soir près du marché de la localité. « Zot ti pe dormi kot sa bazar-la touletan », avance Francesca. Selon elle, sa sœur aurait été violentée à plusieurs reprises par Westley, et elle aurait même perdu l’usage de ses yeux à cause des violences subies dans le passé. « Inn gagn katran mo ser nepli trouv kler, akoz li ti bat li dan so lizie », ajoute Francesca. Les Chamback regrettent que la vie de Kathleen ait pris un tournant tragique après sa rencontre avec le SDF Westley Paydee. Ils soutiennent qu’auparavant, la défunte vivait sous le toit familial et menait une vie paisible. Mère de deux fils âgés d’une trentaine d’années, Kathleen Chamback vivait séparée de son premier compagnon depuis plusieurs années. Selon Francesca, Westley Paydee aurait influencé Kathleen à mener une vie peu enviable. « Misie-la kit so lakaz Albion pou dormi ar mo ser anba bazar. Touleswar misie-la obliz Kathleen res ar li pou dormi anba bazar. » Cette situation déplaisait aux proches de Kathleen Chamback, mais cette dernière n’a jamais voulu écouter leurs conseils.
Les funérailles de la quinquagénaire ont eu lieu mardi à 13 heures, à l’église St-Sauveur, à Bambous, avant l’inhumation au cimetière de Bambous.
Caroline : « Mo belmer pa merit enn lamor koumsa »
Caroline est dévastée par la perte de sa belle-mère, Kathleen Chamback. Elle déplore les circonstances tragiques entourant son décès. « Mo belmer pa merit enn lamor koumsa », confie-t-elle au Défi Media Group. Elle raconte avoir appris la triste nouvelle alors qu’elle se trouvait à Port-Louis avec son époux : « Nou finn tann dir dife finn pran dan bazar e mo belmer inn mor. » Elle explique que depuis une dizaine d’années, Kathleen vivait aux côtés du suspect, passant ses nuits au marché. D’après Caroline, sa belle-mère a été victime de violences à plusieurs reprises : « Sak fwa nou trouv mark lor li, selman li pa rod dir nanye. » Les proches de Kathleen réclament justice.
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